Tchad : La société civile annonce une journée ville morte le 30 avril
- Et de nouvelles manifestations le 1er mai pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel

Cameroon
AA/ Peter Kum
Le Forum des organisations de la société civile du Tchad (FOSCIT) a, dans un communiqué, demandé « à la population tchadienne d’observer une journée ville morte et un deuil national, ce vendredi 30 avril 2021, en mémoire des manifestants tombés en martyrs pour la cause nationale ».
Tout en réaffirmant son adhésion et son soutien aux différentes manifestations en vue, le FOSCIT a aussi invité « la population à sortir massivement manifester ce 1er mai 2021 sur l’ensemble du territoire national pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel ».
A la suite de la répression exercée, le 27 avril, sur les manifestants pacifiques qui réaffirmaient leur rejet du Conseil militaire de la transition (CMT), le FOSCIT a condamné « la répression violente des paisibles citoyens lors de la manifestation pacifique du mardi 27 avril 2021 à N'Djamena en provinces ».
« Cette violence aveugle a occasionné plusieurs cas des morts et des centaines de blessés par balles réels dont le porte-parole adjoint de notre plateforme, Djasrabe Kimassoum Yilmian alias Ray’s Kim Edm », a relevé le forum de la société civile.
Ainsi, face à cette situation, le FOSCIT a exigé « l’ouverture d’une enquête indépendante afin de faire la lumière sur le massacre des populations civiles et la poursuite des auteurs des crimes ».
Dans un communiqué publié mercredi, les autorités tchadiennes ont reconnu la mort de six civils lors des manifestations du 27 avril organisées en réaction à la prise du pouvoir par le CMT il y a deux semaines, à la suite de la mort du président tchadien Idriss Déby.
« Nous demandons instamment aux autorités de diligenter une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ces morts et de traduire en justice toute personne soupçonnée d’être responsable d’homicide illégal », a indiqué, pour sa part, l’ONG Amnesty International, dans un communiqué rendu public mercredi.
D’après l'ONG, « personne ne doit être arrêté pour avoir simplement exercé son droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression, et les personnes détenues pour cette raison doivent être libérées immédiatement et sans condition. »