Afrique

Tchad : l’ancien président Hissène Habré de retour en prison

- Après l'expiration d’une autorisation de 60 jours, accordée par prévention de la pandémie Covid-19.

Lassaad Ben Ahmed  | 08.06.2020 - Mıse À Jour : 09.06.2020
Tchad : l’ancien président Hissène Habré de retour en prison Photo d'archives

Senegal
AA / Peter Kum

L’ancien président du Tchad, Hissène Habré, qui avait bénéficié d’une permission 60 jours, par prévention de la Covid-19, a regagné sa cellule au Sénégal, dimanche en fin d’après-midi.
Les 60 jours, dont l’ancien président tchadien, Hissein Habré, avait bénéficié suite à la crise sanitaire du coronavirus, ont expiré samedi 6 juin 2020.

Ainsi, il a retrouvé sa cellule à la prison du Cap Manuel à Dakar (Sénégal) dimanche à 18 heures, ont rapporté les médias locaux.

« L’affaire Habré est actuellement en instruction devant le juge de l’exécution des peines. Il va devoir retourner en prison demain, comme cela avait été indiqué », avait révélé samedi dans les médias sénégalais le garde des Sceaux du Sénégal, Malick Sall.

Jointe au téléphone, samedi, par un média local sénégalais, Fatima Raymonde Habré, l’épouse de l’ancien président du Tchad, avait confirmé le retour imminent de son mari en prison.

« C’est tout à fait vrai. La permission de sortie de 60 jours a pris fin ce samedi. Il y a quelques jours, une démarche de renouvellement de cette permission avait été initiée par nos avocats auprès des juges d’application des peines. Et ce dernier nous a répondu ce vendredi. Il a rejeté la demande en posant deux conditions », a-t-elle souligné.

« Le président Hissein Habré doit réintégrer la prison avant de demander un renouvellement d’une autre permission », ont répondu les juges à l’épouse de Habré.

Comme deuxième condition, « il ne pourrait la faire qu’après un mois en prison. Autrement dit, il faudrait attendre le 6 juillet pour refaire une demande ».

L’ancien président tchadien, Hissen Habré, avait été condamné à la prison à perpétuité, par les Chambres Africaines extraordinaires, un tribunal spécial créé en vertu d’un accord entre l’Union africaine et le Sénégal le 30 mai 2016.

Le procès en appel en 2017 a donné les conclusions suivantes: une condamnation pour des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol. Ces faits remontent à la période 1982-1990, lorsque Habré était président du Tchad.

En outre, il doit verser le montant de 125 millions d’euros à 7.396 victimes identifiées.
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