Tchad / Dialogue national inclusif : adoption du rapport sur la forme de l'Etat et les réformes
- L’Etat sera constitué de neuf grandes institutions et tout Tchadien qui remplit les conditions fixées par la loi peut être électeur et éligible.

Chad
AA / Yaoundé / Peter Kum
Les participants au dialogue national inclusif au Tchad ont adopté "définitivement" le rapport de la commission ad hoc sur "la forme de l’État, la constitution, les réformes institutionnelles et le processus électoral", a annoncé la présidence tchadienne sur son site, mardi.
Les travaux dudit dialogue se poursuivaient lundi au Palais du 15 janvier à N'djamena.
Selon la même source, « il ressort des débats que les candidatures indépendantes seront admises à toutes les élections ».
La présidence tchadienne a souligné qu’«un consensus s’est dégagé pour que tout Tchadien qui remplit les conditions fixées par la loi soit électeur et éligible » pour les prochaines élections au Tchad.
Pour les grandes institutions au Tchad, « ce sera désormais la Cour Suprême, le Conseil Constitutionnel, la Cour des Comptes, la Haute Cour de Justice, le Médiateur National, la HAMA (Haute Autorité des Media et de l'Audiovisuel), la CNDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme), le Haut Conseil des Chefs Traditionnels et la Cour de Justice Militaire ».
Peu avant l'adoption de ce rapport, la délégation de l’Union européenne et les Ambassades d’Allemagne, d’ Espagne, de France et des Pays-Bas accréditées au Tchad ont exprimé, par voie de communiqué conjoint, leur inquiétude sur les résolutions du dialogue national inclusif et ont appelé les autorités tchadiennes à œuvrer pour la réconciliation durable.
Si ces chancelleries ont salué les efforts engagés par les autorités de la transition pour la tenue du dialogue national inclusif et les résolutions manifestant la volonté d’une plus grande inclusivité dans la composition du futur gouvernement d’unité nationale, elles ont par ailleurs déploré que ces résolutions ne tiennent pas compte « des communiqués du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 14 mai 2021, réitéré le 19 septembre 2022, relatifs à la durée de la transition et à la clause d’inéligibilité concernant les autorités qui en assurent la conduite ».
Dans un autre communiqué publié le dimanche 2 octobre, l’ambassade du Royaume-Uni au Tchad a également exprimé son inquiétude sur certaines conclusions du dialogue concernant « la deuxième phase de la transition proposée et les élections qui suivront » après cette phase de la transition de 24 mois.
« Nous estimons que, si elles sont mises en œuvre, ces conclusions pourraient compromettre le succès de la transition démocratique du Tchad et, par conséquent, sa stabilité à long terme », a relevé le communiqué du Royaume-Uni tout en exprimant son soutien aux principes énoncés dans le communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 14 mai 2021, réitérant dans son communiqué du 19 septembre 2022, appelant les autorités de transition « à respecter la période de 18 mois pour l’achèvement de la transition ».
Le dialogue national qui a débuté au Tchad le 20 août dernier, a pour but d'aboutir à des élections libres et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel après la prise du pouvoir en avril 2021 par la junte, conduite par le général Mahamat Idriss Deby.
Ces discussions qui devraient durer 21 jours, vont finalement prendre fin le samedi 8 octobre après l’examen et adoption des recommandations et des résolutions des assises prévues le jeudi 6 octobre.
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