Soudan : plus de 1 700 personnes déplacées au Kordofan et au Darfour en raison de l’insécurité croissante
- Les affrontements violents se sont intensifiés au Nord-Kordofan et au Nord-Darfour entre l’armée et les forces paramilitaires RSF
Istanbul
AA / Khartoum, Soudan – Istanbul / Adel Abdelrheem et Rania Abu Shamala
Au moins 1 730 personnes ont été déplacées dans les États du Nord-Kordofan et du Nord-Darfour, au Soudan, en raison de l’aggravation de l’insécurité et des affrontements armés en cours à travers le pays, a indiqué dimanche l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Dans un communiqué, l’agence onusienne a précisé que ses équipes sur le terrain ont estimé que 230 personnes avaient fui la zone d’Al-Mazroub, au Nord-Kordofan, jeudi dernier, à cause de la détérioration des conditions sécuritaires.
Vendredi, les autorités soudanaises ont annoncé l’assassinat d’un chef tribal et de plusieurs anciens locaux dans le Nord-Kordofan à la suite d’une attaque des Forces de soutien rapide (RSF). Le groupe rebelle a nié toute implication.
L’OIM a ajouté que 1 500 autres personnes avaient été déplacées depuis la zone d’Abu Gamra, au Nord-Darfour, et avaient été relocalisées dans plusieurs localités de la région de Kornoi, où la situation demeure « très tendue et instable ».
Samedi, le gouverneur régional du Darfour, Minni Arko Minnawi, a annoncé que les forces conjointes des mouvements armés alliés à l’armée soudanaise avaient remporté une victoire contre les RSF à Abu Gamra, reprenant le contrôle de la zone.
Ces dernières semaines, les affrontements violents se sont intensifiés dans les trois États du Kordofan (Nord, Ouest et Sud) entre l’armée soudanaise et les RSF, dans le cadre de la guerre civile qui sévit depuis la mi-avril 2023.
Au cours des dernières semaines, le contrôle territorial des RSF a fortement diminué à travers le Soudan, tandis que l’armée a élargi ses avancées, reprenant du terrain à Khartoum et dans l’État du Nil Blanc.
L’armée soudanaise et les RSF se livrent depuis avril 2023 à une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et déplacé 14 millions de personnes, selon l’ONU et les autorités locales. Toutefois, des recherches menées par des universités américaines estiment que le bilan des décès pourrait atteindre environ 130 000.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba
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