AA / Khartoum-Istanbul / Adel Abdelrheem et Mohammad Sio

Au moins 1 510 personnes ont fui la ville d’El-Fasher, dans l’ouest du Soudan, en cinq jours, en raison de l’escalade des violences et de la détérioration des conditions de sécurité, a indiqué lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ce déplacement s’est produit entre le 15 et le 19 octobre, alors que les affrontements se poursuivent à El-Fasher et dans ses environs entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), a précisé l’agence onusienne dans un communiqué.

Les personnes déplacées se sont dispersées sur plusieurs sites à El-Fasher et à Tawila, dans le Nord-Darfour, a ajouté l’OIM, avertissant que « la situation reste tendue et instable, suscitant des craintes d’aggravation de la crise humanitaire ».

Plus tôt lundi, l’armée soudanaise a déclaré dans un communiqué que ses forces avaient repoussé une attaque des FSR contre El-Fasher depuis trois directions, infligeant de « lourdes pertes en vies humaines et en matériel ».

La Coordination générale des déplacés et des réfugiés du Darfour, un groupe civil local, a indiqué dimanche que des centaines de familles fuyant El-Fasher étaient arrivées à Tawila dans des « conditions humanitaires désastreuses ».

L’organisation a appelé les organismes humanitaires internationaux à « agir d’urgence pour fournir une aide et une assistance aux déplacés, qui manquent des besoins les plus élémentaires ».

L’armée soudanaise et les FSR s’affrontent depuis avril 2023 dans un conflit ayant fait plus de 20 000 morts et déplacé 14 millions de personnes, selon l’ONU et les autorités locales.
Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois le bilan à environ 130 000 morts.

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc