Soudan : plus de 1 000 personnes fuient El-Fasher en deux jours sur fond d’insécurité croissante
- L’agence onusienne pour les migrations indique que 1 070 personnes ont été déplacées d’El-Fasher, au Darfour-Nord, alors que la violence et l’instabilité s’intensifient

Sudan
AA / Khartoum / Adel Abdelrheem et Mohammad Sio
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué mardi que 1 070 personnes ont fui El-Fasher, la capitale du Darfour-Nord, en l’espace de deux jours en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
Dans un communiqué, l’agence onusienne a précisé que ses équipes sur le terrain ont recensé ces déplacements dimanche et lundi, alors que l’insécurité s’intensifie.
Selon l’OIM, les personnes déplacées se sont dispersées sur plusieurs sites à travers l’État, tandis que la situation sécuritaire demeure « hautement volatile et imprévisible ».
Lundi, l’organisation avait déjà rapporté que 1 510 personnes avaient quitté El-Fasher entre le 15 et le 19 octobre dans un contexte d’insécurité croissante.
La ville d’El-Fasher est assiégée depuis le 10 mai 2024 par les Forces de soutien rapide (FSR), alors que l’armée soudanaise tente d’en briser l’encerclement. La ville sert de centre logistique aux opérations humanitaires dans les cinq États du Darfour.
Depuis avril 2023, un conflit oppose l’armée soudanaise aux FSR. Selon l’ONU et des sources locales, il a fait plus de 20 000 morts et entraîné le déplacement de 14 millions de personnes.
Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois que le nombre de morts pourrait avoisiner les 130 000.
* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme