Soudan: Nouveaux affrontements à Khartoum et Omdurman
-Parallèlement aux pourparlers qui se déroulent à Djeddah en Arabie saoudite

Hartum
AA/ Khartoum / Adel Abdel Rahim
De violents affrontements ont éclaté, jeudi, entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de "soutien rapide" (FSR) dans la capitale, Khartoum, et la ville d'Omdurman (ouest), tandis que des pourparlers se poursuivent dans la ville de Djeddah, en Arabie saoudite, entre des représentants des deux parties.
Des témoins oculaires ont déclaré à Anadolu que la zone "Al-Shaqilab", au sud de Khartoum, est le théâtre de violents affrontements entre l'armée et les "Forces de soutien rapide".
D'autres ont rapporté que des affrontements se déroulaient depuis ce matin dans la région de Karari à Omdurman, à l'ouest de Khartoum.
Des combats ont également lieu entre l'armée et les "Forces de soutien rapide", à l'ouest du pont Halfaya, qui relie Omdurman et la ville de Bahri (nord de Khartoum), selon des témoins.
Les affrontements au Soudan se poursuivent pour le deuxième mois consécutif provoquant des souffrances humaines, exacerbées par le manque de carburant, de pain, d'électricité et d'eau, et la fuite des habitants des zones de combat, selon le correspondant d'Anadolu.
Plus tôt jeudi, le Syndicat des médecins soudanais (non gouvernemental) a annoncé que le nombre de civils tués était passé à 832 à la suite des affrontements, en plus de 3 329 blessés.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements massifs entre l'armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par Muhammad Hamdan Dogolo, dit "Hemidti", qui ont coûté la vie à des centaines de personnes, pour la plupart des civils.
Pendant plus d'une semaine, les représentants des deux parties poursuivent les pourparlers en Arabie saoudite dans le but de parvenir à un cessez-le-feu permanent et de résoudre les différends par le dialogue.
Des différences majeures opposent Hemidti à al-Burhan qui concernent notamment le délai de la mise en œuvre d'une proposition d'intégration des forces paramilitaires dans l'armée, qui constitue une clause importante dans un accord espéré pour restituer le pouvoir aux civils.
Lors de son alliance avec Hemidti, le 25 octobre 2021, al-Burhan a imposé des mesures portant notamment sur la dissolution du conseil de la souveraineté et du Conseil des ministres ainsi que la déclaration de l'état d'urgence, que les opposants considéraient comme un "coup d'État militaire", tandis qu'al-Burhan a déclaré que ses mesures visaient à rectifier le cours de la période de transition, et a promis de remettre le pouvoir aux civils.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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