Soudan: Les comités de résistance annoncent les revendications des protestataires pour les manifestations du 30 octobre
- Les contestataires exigent notamment "de traduire en justice tous les membres du conseil putschiste sur fond d’accusation de coup d'État militaire".

Sudan
AA / Khartoum
Les comités de résistance au Soudan ont annoncé, ce vendredi, sept revendications des contestataires pour les manifestations prévues demain samedi, contre ce qu'ils ont qualifié de “coup d'État militaire“.
Selon un communiqué des comités, les contestataires ont fait part de leurs revendications pour les manifestations du 30 octobre, dont les plus importantes sont “le renversement du coup d'État militaire et le rétablissement des pleins pouvoirs aux civils, ainsi que de traduire en justice tous les membres du conseil putschiste sur fond d’accusation de coup d'État militaire“.
Le communiqué a indiqué qu'"il n'y aura aucun dialogue ni négociation avec aucun des membres du conseil militaire putschiste". Les protestataires rejettent également "la politique des axes des relations internationales" quant à la situation politique au Soudan.
Les comités de résistance ont appelé les manifestants à "dissoudre toutes les milices armées et à recomposer les forces armées du peuple dans un délai déterminé, selon une doctrine nationale, visant à protéger les frontières de la patrie et les droits du peuple à la liberté, la paix et la justice".
Le même communiqué a appelé à “écarter définitivement les forces régulières du processus politique, en interdisant aux militaires toute participation active ou publique à la vie politique, et à la mise en place de toutes les structures de l'autorité de transition dans une période déterminée, sous la supervision d’entités professionnelles et académiques“.
Les comités de résistance ont souligné "l'indépendance totale de l'Etat souverain soudanais en matière de décisions économiques, politiques et sécuritaires", selon le même communiqué.
L'ambassade américaine au Soudan a rapporté, mercredi, que les manifestations populaires contre l’armée, dans la capitale soudanaise, ont fait 13 morts et 100 blessés, depuis la journée du lundi.
Le commandant de l'armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré l'état d'urgence dans le pays, dans la journée du lundi, après avoir procédé à la dissolution du Conseil de souveraineté et du Conseil des ministres de transition. Al-Burhan qui chapeaute jusque-là la transition dans le pays, a également révoqué des gouverneurs et annoncé la suspension de certaines mesures de la charte constitutionnelle relative à la gestion de la phase de transition.
Quelques heures avant ces décisions, les autorités ont procédé à une série d'arrestations, qui ont visé notamment le chef du gouvernement de transition, Abdallah Hamdok, des ministres, des responsables et des chefs de partis.
Dans des déclarations distinctes, plusieurs forces politiques ont appelé les citoyens à la désobéissance civile et à manifester dans les rues.
Plusieurs pays et organisations régionales et internationales ont condamné les décisions d'al-Burhan et ont appelé au calme, à la désescalade et à se conformer à la feuille de route de la phase de transition.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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