AA/ ​Khartoum

Le conseil de direction de la Coalition "Nidaa Soudan" a annoncé, mercredi, le gel de son adhésion au Conseil central des "Forces de la Déclaration de la Liberté et du Changement".

L'alliance "Nidaa Soudan" est la plus grande composante politique des "Forces de la Déclaration de la Liberté et du Changement" chef de file des manifestations populaires qui ont conduit à l'éviction de l'ancien président Omar el-Bechir en avril 2019, et qui participe actuellement avec les chefs de l'armée dans une période de transition.

Le communiqué de la coalition rendu public par l'agence de presse officielle soudanaise (SUNA), a indiqué aujourd'hui qu'une série de réunions ont été tenus au siège du "Parti national de la Oumma" dans la ville d'Omdurman, à l'ouest de la capitale Khartoum, depuis samedi dernier, et ont abouti à la décision de geler son adhésion au Conseil Central des Forces de la Déclaration de la Liberté et du Changement, et ce, à compter du 29 juin.

La coalition n'a pas évoqué la raison de cette décision, mais elle avait appelé, auparavant, à la restructuration des "Forces de la Déclaration de la liberté et du changement", à la tenue d'une conférence générale fondatrice pour tous les partenaires de la période de transition, ainsi qu'à la réalisation de réformes dans la coalition au pouvoir pour la période de transition.

L'alliance "Nidaa Soudan " comprend plusieurs forces, notamment le "Parti Oumma", le "Parti du Congrès soudanais", le "Mouvement populaire de libération du Soudan – Nord" dirigé par Malik Agar, l'"Armée de libération du Soudan" dirigé par Minni Arkou Minaoui, et le " Mouvement pour la justice et l'égalité" dirigé par Jibril Ibrahim, l'initiative "Société civile", ainsi que d’autres forces.

La coalition "Nidaa Soudan" est le plus grand bloc politique armé affilié à la coalition "Déclaration de la Liberté et du Changement" qui comprend également l'Association des professionnels, ainsi que les coalitions du "Consensus national" et du "Rassemblement fédéral", en plus des forces de la Société civile.

Cette coalition créée en janvier 2019 avait mené des manifestations populaires qui ont contraint, le 11 avril de la même année, la direction de l'armée à destituer Omar el-Béchir de la présidence (1989 - 2019).

Depuis le 21 août 2019, le Soudan traverse une période de transition de 53 mois qui va s’achever par des élections début 2024, au cours desquelles le pouvoir est partagé par l'armée, les Forces de la Liberté et du Changement et les mouvements armés qui ont signé un accord avec Khartoum pour instaurer la paix, le 3 octobre 2020.

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad