Soudan : La France poursuit les opérations d'évacuation de ses ressortissants
- Ainsi que de ressortissants d'autres pays.

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AA / Paris / Ümit Dönmez
La France poursuit, ce mardi, les opérations d'évacuation de ses ressortissants du Soudan, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.
Par voie de communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que quatre nouvelles rotations ont été assurées par les moyens de l’Armée de l’Air et de l’Espace, entre Khartoum et Djibouti dans la nuit du 24 au 25 avril.
Depuis le début de l’opération, ces rotations ont permis d’évacuer un total de 538 personnes, dont 209 ressortissants français qui souhaitaient quitter le Soudan, ainsi qu’un nombre significatif de citoyens de 41 autres nationalités, notamment européennes (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Irlande, Islande, Moldavie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse) mais également africaines (Afrique du Sud, Burundi, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Maroc, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Soudan, Togo, Tchad), d’Amérique (États-Unis, Canada) et d’Asie (Australie, Inde, Japon, Nouvelle-Zélande, Philippines), a rapporté le Quai d'Orsay.
Ce dernier a ajouté que la France a également procédé au "transfert sécurisé" de Khartoum vers la base aérienne de Wadi Seidna "d’un nombre important de personnes ensuite évacuées par les moyens aériens d’autres pays européens".
La Diplomatie française indique, par ailleurs, qu'une frégate de la Marine française assistera, ce mardi, les Nations unies dans l’opération d’évacuation en cours à Port Soudan, à travers la coordination avec le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui a mis en place une cellule de crise depuis le 15 avril courant.
Enfin, le Quai d'Orsay "réitère son appel à toutes les parties à un arrêt des combats et au retour au dialogue politique" au Soudan.
Pour rappel, depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR) à Khartoum et dans d'autres villes. Les deux parties se sont mutuellement accusées d'avoir lancé une attaque contre le quartier général de l'autre.
Les FSR ont été constituées en 2013 pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment de lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée après le déclenchement des hostilités.