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Soudan : la France appelle au respect d’une trêve annoncée par les FSR

- La France appelle au respect de la trêve de trois mois annoncée par les FSR, malgré le rejet d’un cessez-le-feu par le chef de l’armée, dans un conflit meurtrier qui dure depuis avril 2023

Serap Doğansoy  | 25.11.2025 - Mıse À Jour : 25.11.2025
Soudan : la France appelle au respect d’une trêve annoncée par les FSR

Istanbul

AA / Istanbul / Serap Dogansoy

La France a appelé au respect de la trêve humanitaire de trois mois annoncée par les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. « Les Forces de soutien rapide ont annoncé leur accord pour une trêve humanitaire de trois mois, suite aux efforts menés par les États-Unis et le Quad. J’appelle au respect de cette trêve par tous. L’horreur doit enfin cesser. La France restera aux côtés des Soudanaises et des Soudanais », a déclaré le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Les paramilitaires des FSR, en conflit avec l’armée régulière depuis avril 2023, ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale de trois mois. Leur chef, Mohamed Hamdane Daglo, a affirmé prendre cette décision « en réponse aux efforts internationaux, notamment à l’initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs », sans en détailler les modalités.

Cette annonce est intervenue au lendemain du rejet par le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et dirigeant de facto du pays, d’une proposition internationale de cessez-le-feu, jugée « inacceptable ». Il a appelé les citoyens souhaitant « défendre leur pays » à rejoindre « immédiatement les lignes de front ».

Le conflit oppose l’armée soudanaise aux FSR, menées par l’ancien bras droit du général Burhane, Mohamed Hamdane Daglo. Il a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l’ONU qualifie de « pire crise humanitaire » au monde.

Une proposition de trêve a récemment été présentée par l’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos, au nom des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et de l’Égypte, sans que ses détails n’aient été rendus publics.

Le général Burhane a dénoncé une médiation qu’il estime partiale, accusant notamment les Émirats arabes unis de soutenir les FSR. Des accusations rejetées par Abou Dhabi. La ministre d’État émiratie à la coopération internationale, Reem al Hashimy, a pour sa part accusé le chef de l’armée soudanaise de faire preuve d’« obstruction » en refusant toute proposition de cessez-le-feu.



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