AA/Khartoum/Adel Abdelrheem/ Tarek Chouiref

L’armée soudanaise a annoncé vendredi avoir repoussé une nouvelle attaque des Forces de soutien rapide (FSR) contre El-Fasher, capitale de l’État du Darfour-Nord, à l’ouest du Soudan, affirmant avoir infligé de lourdes pertes humaines et matérielles.

« La 6e division d’infanterie et les forces de soutien à El-Fashir ont repoussé aujourd’hui une nouvelle attaque de la milice des FSR », indique un communiqué de l’armée.

Le texte ajoute que les forces gouvernementales ont « infligé d'importantes pertes à l’ennemi en matériel et en personnel, tout en maintenant un contrôle total sur toutes les zones de la ville ».

Parallèlement, les Comités de résistance d’El-Fashir, issus de la société civile, ont déclaré que la ville restait dans un calme tendu, les affrontements ayant diminué en intensité, bien qu’aucun bilan officiel des victimes n’ait encore été confirmé.

Les FSR n’avaient pas encore réagi à l’attaque ni au communiqué de l’armée à 16h30 GMT.

El-Fashir est un centre névralgique pour les opérations humanitaires au Darfour, mais demeure sous blocus strict des FSR et le théâtre d’affrontements récurrents depuis plus d’un an, malgré les efforts internationaux visant à instaurer une trêve humanitaire et à permettre l’acheminement de l’aide, sans succès jusqu’à présent.

L’armée soudanaise et les FSR sont en guerre depuis avril 2023, un conflit qui a fait plus de 20 000 morts et déplacé 14 millions de personnes, selon l’ONU et les autorités locales. Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois le nombre réel de victimes à environ 130 000.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir