Afrique

Soudan : Guterres appelle à la libération de Hamdok et au rétablissement de l'ordre constitutionnel

- Le Secrétaire général des Nations Unies a exhorté toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à reprendre immédiatement le dialogue

1 23  | 25.10.2021 - Mıse À Jour : 25.10.2021
Soudan : Guterres appelle à la libération de Hamdok et au rétablissement de l'ordre constitutionnel

New York

AA / New York

Le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, a demandé la libération immédiate du Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok, des responsables gouvernementaux et des hommes politiques arrêtés, et a exhorté toutes les parties de ce pays à faire preuve de retenue et à reprendre immédiatement le dialogue de bonne foi afin de rétablir l'ordre constitutionnel.

"J'appelle les forces de sécurité à libérer immédiatement les personnes illégalement détenues ou assignées à résidence. Ces forces ont la responsabilité d'assurer la sécurité et la sûreté des personnes détenues", a déclaré Guterres dans un communiqué.

Guterres a exhorté "toutes les parties à faire preuve de retenue, à reprendre immédiatement le dialogue et à s'engager de bonne foi pour rétablir l'ordre constitutionnel".

Lundi matin, des manifestations de masse ont eu lieu à Khartoum à la suite des arrestations brutales effectuées par l'armée contre le Premier ministre Abdullah Hamdok, un certain nombre de ses ministres du gouvernement et des dirigeants des "Forces de Déclaration de Liberté et de Changement" (la composante civile de la coalition au pouvoir), selon plusieurs sources.

Par la suite, le Commandant en chef de l'armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan a annoncé, dans un discours diffusé à la télévision soudanaise, qu'il déclarait "l'état d'urgence dans le pays, la dissolution du Conseil de souveraineté (qu'il préside) et du Conseil des ministres (présidés par Abdullah Hamdok) et la suspension des travaux sur certains articles du document constitutionnel."

Al-Burhan a poursuivi "l'incitation au chaos par les forces politiques nous a poussés à faire ce qui préserve le Soudan. Ce que traverse le pays est devenu un réel danger".

Avant les procédures d'aujourd'hui, le Soudan avait vécu, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devrait se terminer par des élections au début de l’année 2024. Durant cette période, le pouvoir est partagé entre l'armée, les forces civiles et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement, le 3 octobre 2020.

Cependant, il y a quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre les composantes militaire et civile de l'autorité de transition, en raison de l'accusation soutenue par les chefs militaires contre les forces politiques (civiles) de ne rechercher que leurs intérêts personnels et d'être responsables des coups d'État dans le pays, et ce, après avoir déjoué une tentative de coup d'État militaire, le 21 septembre dernier.

*Traduit de l'arabe par Hend Abdessamad

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