Soudan du Sud: 55 membres de la mission de l’ONU tués depuis 2011

Cuba
AA/Djouba
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud a annoncé, mardi, que 55 membres de ses équipes de maintien de la paix ont été tués, pendant l’exercice de leur devoir, depuis l’envoi de la mission onusienne en 2011.
C’est ce que David Shearer, chef de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, a déclaré dans une allocution prononcée, mardi, à l’occasion de la Journée internationale des casques bleus de l’ONU, dans la capitale Djouba.
Shearer a indiqué que «les forces de maintien de la paix au Soudan du Sud s’exposent à la mort pour aider les autres».
Et le chef de la mission onusienne d’ajouter que «je respecte leur rôle et celui de leurs familles pour leurs sacrifices, et aujourd’hui nous commémorons leur mémoire».
Il a annoncé, dans ce contexte, que la mission continuera à fournir la protection à plus de 200 mille civils dans ses camps, répartis dans le pays, et à déployer ses efforts pour instaurer la paix durable au Soudan du Sud.
«Je salue votre professionnalisme et vos sacrifices consentis au peuple sud-soudanais, je suis sûr que l’année 2018 sera une année de paix et de stabilité», a indiqué le responsable onusien, s’adressant aux forces de maintien de la paix.
Il a relevé, dans ce contexte, que l’ONU a réussi à établir une nouvelle base, dans la ville de Yei au sud de Djouba, pour aider les civils, qui sont retournés dans leurs régions, à reprendre le cours normal de leur vie.
«La paix est la responsabilité des dirigeants politiques dans le pays et nous ferons pression pour parvenir à un accord de paix négocié entre les différentes parties», a poursuivi Shearer.
La mission de l’ONU au Soudan du Sud compte 15 mille casques bleus, 1500 officiers de la police de l’ONU, 2500 fonctionnaires civils et 400 bénévoles de 55 pays.
Le 29 mai de chaque année, l’ONU célèbre la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies.
L’ONU leur rend hommage pour leur sacrifices et courage dans la mission de maintien de la paix.
Le Soudan du Sud est secoué par une guerre civile qui oppose les forces gouvernementales aux forces de l’Opposition.
Cette guerre, qui a un aspect tribal, a entraîné près de 10 mille morts et des millions de déplacés. L’accord de 2015 n’a pas réussi à y mettre fin.