AA / Istanbul / Betul Yilmaz

Des tirs du groupe paramilitaire Forces de soutien rapide (RSF) ont fait au moins 18 morts et plus de 100 blessés à El-Fasher, capitale du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan, ont déclaré mardi des médecins locaux.

Le Réseau soudanais des médecins a accusé les RSF d’avoir délibérément visé des quartiers résidentiels d’El-Fasher lundi soir, provoquant ces victimes, dont des femmes et des enfants.

Dans un communiqué, le groupe médical a affirmé que les atrocités commises par les RSF dans la ville représentent « simplement un autre chapitre d’une série de crimes brutaux qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, que les RSF perpétuent depuis plus d’un an au Darfour ».

Il a rendu la communauté internationale, les Nations unies et l’Union africaine « pleinement responsables de leur silence honteux et de leur incapacité à protéger plus d’un demi-million de civils piégés à El-Fasher, qui subissent quotidiennement des bombardements, la famine et une mort lente ».

Les comités locaux et les autorités d’El-Fasher ont accusé à plusieurs reprises les RSF d’être responsables des attaques d’artillerie et des assauts répétés sur la ville, qui est assiégée depuis le 10 mai 2024, malgré les avertissements internationaux sur les risques liés aux combats dans cette ville, centre des opérations humanitaires à travers les cinq États du Darfour.

Pour rappel, l’armée et les RSF se livrent à une guerre depuis avril 2023, qui a fait plus de 20 000 victimes et déplacé 14 millions de personnes, selon l’ONU et les autorités locales. Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois le nombre de morts à environ 130 000.

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc