AA/Kharthoum/ Adel Abdelrheem/ Rania Abu Shamala

Le chef du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, s’est entretenu samedi à Port-Soudan avec le président érythréen Isaias Afwerki afin d’examiner les moyens de renforcer les relations bilatérales et d’approfondir la coordination politique et sécuritaire entre les deux pays.

Selon l’agence soudanaise SUNA, les discussions ont porté sur la relance de la coopération dans plusieurs secteurs, notamment la sécurité, l’économie et les échanges commerciaux, ainsi que sur un échange de vues concernant les dossiers régionaux et les mécanismes susceptibles de soutenir la stabilité dans la région.

L’agence précise que les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements de la situation au Soudan, alors que la guerre se poursuit entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), et ont discuté des moyens de favoriser la paix et la sécurité régionales.

Lors de la rencontre, al-Burhan a réaffirmé l’engagement du Soudan à consolider sa relation stratégique avec l’Érythrée et à l’élargir vers « de nouveaux horizons », saluant les positions d’Asmara en faveur de l’unité et de la stabilité du Soudan.

Il a également exprimé l’espoir d’une coordination accrue au service des intérêts des deux peuples.

Pour sa part, le président érythréen a assuré, selon SUNA, le soutien de son pays à l’unité et à la stabilité du Soudan et rejeté toute ingérence étrangère dans ses affaires internes. « La stabilité du Soudan est une condition préalable à la stabilité de la région », a-t-il souligné, réitérant sa volonté de renforcer la coopération et les liens fraternels avec Khartoum.

Isaias Afwerki était arrivé plus tôt samedi à Port-Soudan pour une visite officielle de durée indéterminée, alors que l’armée soudanaise poursuit de violents combats contre les FSR dans la région du Kordofan et d’autres zones.

Le mois dernier, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fashir, capitale du Darfour-Nord, et ont été accusées de massacres contre des civils par des organisations locales et internationales de défense des droits humains.

Depuis avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR sont engagées dans une guerre que les médiations régionales et internationales n’ont pas réussi à faire cesser, un conflit ayant fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir