Afrique

Sommet UA-UE : Quel bilan?

Pas moins de 83 chefs d’Etat et de gouvernement et de 5302 participants se sont réunis à l'occasion de la 5ème édition du Sommet entre l'Union Européenne et l'Union Africaine à Abidjan les 29 et 30 novembre.

Nadia Chahed  | 01.12.2017 - Mıse À Jour : 01.12.2017
Sommet UA-UE : Quel bilan?

France

AA/Nice (France)/Fawzia Azzouz

Ce sont pas moins de 83 chefs d’Etat et de gouvernement et de 5302 participants qui se sont réunis à l'occasion de 5ème édition du sommet entre l'Union Européenne et l'Union Africaine à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire ces 29 et 30 novembre.

Lors de cet important sommet entre les deux continents, les dirigeants africains et européens se sont penchés sur l'avenir des relations entre l'UE et l'Afrique, et devaient mettre l'accent sur l'investissement dans la jeunesse qui représente une priorité pour l'Afrique comme pour l'UE mais les débats ont très largement été focalisés sur la crise migratoire.

Alors que le sommet s'est ouvert à Abidjan dans un contexte particulier, au regard des récentes révélations de la chaîne de télévision américaine CNN concernant la vente aux enchères de migrants réduits en esclaves en Libye, le sujet a évidemment pris une place prépondérante dans les discussions.

Le président français Emmanuel Macron, "vedette du sommet", a, dans un premier temps, pris la parole lors d'une interview à France 24 mercredi soir pour expliquer qu'il souhaite des actions "militaires et policières" et qu'elles soient menées "dans un cadre Union Européenne/Union Africaine".

Une réunion d'urgence a d'ailleurs ailleurs été organisée en marge du sommet entre la France, le Niger, le Tchad, le Maroc, l'ONU, l'UE et l'UA afin de mettre en place un Stratégie pour lutter contre le fléau de la traite des êtres humains.

Les résolutions prises durant cette réunion d'urgence ont quant à elles été expliquées par le président Guinéen Alpha Condé, président en exercice de l'UA, jeudi soir. Les deux continents, ont décidé de mettre en place une "task force" pour rapatrier plus de 3000 réfugiés de Libye grâce à des avions mis à disposition par le Maroc.

Les chefs d'Etat et de gouvernement présents se sont toutefois entendus sur la nécessité de faciliter les migrations des étudiants, des chercheurs et des entrepreneurs qui représentent un levier pour le développement de l'Afrique.

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui avait accompagné le président Macron lors de son discours dans une université de Ouagadougou, s'est de son côté félicité que l'Europe soit un partenaire "privilégié de l'Afrique", expliquant sur son compte Twitter que l'Afrique doit "renforcer notre partenariat sur des bases plus justes dans l'intérêt de chacun de nos continents".

Alpha Condé s'est félicité, lors du discours de clôture du Sommet, du fait que "l'Afrique parle désormais d'une seule voix, ce qui n'était pas le cas avant" en indiquant que les Africains sont "unis et nos partenaires ont compris que nous avons pris notre destin en main".

Ce discours de clôture lui a permis d'adresser un message d'espoir à la jeunesse africaine. Il a expliqué avoir "écouté les jeunes, car nous ne pouvons pas faire le bonheur de quelqu'un à son insu".

Les estimations indiquent que pour répondre aux défis que génère la démographie africaine, il faudrait créer pas moins de 20 millions d'emplois sur le continent. L'éducation, la formation et l'accès des filles à l'école, seront donc au programme de la prochaine conférence de financement du partenariat mondial pour l'éducation, qui aura lieu à Dakar le 8 février prochain. L'accès à l'éducation pour les jeunes filles est rendu très difficile par le manque d'infrastructures et les condition sociales de certains pays.

Concernant les plans de lutte contre le terrorisme, ce 5ème sommet à permis de mettre en lumière les déficits financiers qui permettraient de développer l'action anti-terroriste en Afrique. Les pays de l'UE et de l'UA se sont entendus pour se mobiliser collectivement et le président Macron a par ailleurs évoqué la possibilité de trouver des financeurs afin de mettre un terme à ce fléau.

Enfin, les pays présents lors de ce grand rendez-vous entre les deux continents, se sont accordés pour faire de l'investissement économique une priorité.

Le but souhaité serait de permettre au plus grand nombre d'entreprises européennes de venir s'implanter en Afrique pour pouvoir impulser une réelle dynamique de développement économique et donc de lutte contre le chômage.

Le président de la Commission de l'Union Européenne a d'ailleurs terminé son allocution à ce sujet, par une phrase très explicite: "Au lieu de jeter les jeunes et les moins jeunes dans le malheur, et donc dans l'eau, il faut investir sur place pour donner du travail aux jeunes pour qu'ils puissent trouver leur bonheur en Afrique".

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