AA/ Mogadiscio

Le Président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed, dit "Farmajo" a signé, mercredi, une loi prévoyant la tenue des élections législatives et présidentielle "directes" dans deux ans.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié sur la page Facebook de la télévision d'État et consulté par l'Agence Anadolu.

Le Parlement somalien a approuvé, lundi, un projet de résolution spéciale visant à organiser des élections législatives et présidentielle "directes" dans un délai de deux ans. Il s'agit d'une "solution politique" à la crise électorale actuelle, selon les sympathisants de Farmajo.

Une fois promulguée, la nouvelle loi électorale entre en vigueur annulant ainsi tous les accords conclus entre le gouvernement et les chefs fédéraux, au sujet de la tenue d'élections "indirectes", c'est-à-dire par le biais de représentants tribaux, et non à travers un vote populaire direct.

En effet, le gouvernement et les chefs fédéraux sont parvenus, lors d'une conférence consultative tenue le 17 septembre dans la capitale Mogadiscio, à un accord sur la tenue d'élections "indirectes".

L'adoption de la loi impliquait, selon le correspondant de l'Agence Anadolu, une prolongation de deux ans pour les organes législatif et exécutif.

Le mandat du Parlement somalien avait pris fin, le 27 décembre, tout comme celui du Président du pays, arrivé à échéance le 8 février.

La nouvelle loi a suscité de vives critiques des protagonistes de la scène politique somalienne. L'opposition et les candidats à la présidentielle ont qualifié cette démarche d'illégitime.

Des différends persistent entre le gouvernement d'une part et les leaders régionaux et de l'opposition d'autre part, sur des détails se rapportant au mécanisme de la tenue des élections.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni