AA / Mogadiscio

Le président somalien Mohamed Abdullahi Farmaajo a salué l'accord conclu par les participants à une "Conférence nationale consultative" portant sur l'achèvement des élections législatives dans les 40 jours.

C’est ce qui ressort d’un discours télévisé, lundi soir, au cours duquel le président a exposé ce qu'il a qualifié de réalisations accomplies durant son mandat depuis février 2017, au niveau des politiques intérieure et étrangère, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.

Farmaajo a déclaré qu'il saluait l'accord conclu par la Conférence nationale consultative, au terme duquel les participants avaient fixé un délai 40 jours pour achever les étapes des élections législatives, ouvrant la voie à la tenue des élections présidentielles, dans un délai précis.

Les chefs des cinq Etats somaliens et le Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, ont convenu, au soir du dimanche, de boucler les élections de la Chambre du peuple (la chambre basse du Parlement fédéral somalien - 275 députés) dans un délai de 40 jours, entre le 15 janvier et le 25 février.

L'organisation des élections a piétiné plus d'une fois, en raison des divergences procédurières, et d’une crise politique qui a opposé Farmaajo et Roble, qui a dégénéré en un échange d'accusations sur la responsabilité de l'échec du processus électoral.

Farmaajo a déclaré, ce mardi, que l'accord prévoit des mesures pour rectifier la tenue des élections et surmonter les obstacles à leur achèvement.

Il a appelé les chefs des Etats fédéraux à mettre en œuvre l'accord, qui est "la seule voie pour sortir de la crise".

Et de souligner l'importance du fait de surmonter les divergences politiques et de donner la priorité à l'intérêt public, pour réaliser les aspirations du peuple somalien.

Vers la mi-novembre dernier, les élections du Sénat (la chambre haute du Parlement - 54 membres) se sont achevées, alors que les élections pour la Chambre du peuple se poursuivent dans certains États. Cependant, aucune date pour les élections présidentielles n'a encore été fixée.

Le mandat du Parlement a expiré le 27 décembre 2020, alors que celui de Farmaajo a expiré le 8 février 2021, mais il a continué à occuper la plus haute fonction, en raison de l’impasse qui a empêché la tenue des élections suite aux divergences entre son gouvernement et les États fédéraux.

Dans un autre dossier interne, Farmaajo a déclaré avoir combattu la corruption généralisée au sein des institutions officielles, et accordé aux jeunes profils un rôle majeur dans la direction de diverses institutions gouvernementales.

Et d’ajouter qu'il a bâti les différentes sections de l’armée, ce qui lui a permis de lutter contre le terrorisme et de prendre en charge les tâches de sécurisation du pays qui étaient assumées par les forces de la Mission de maintien de la paix de l'Union africaine (AMISOM).

Depuis des années, les forces gouvernementales combattent le mouvement rebelle al-Chabab, lié à al-Qaïda.

En ce qui concerne la politique étrangère, Farmaajo a déclaré que son pays a adopté le principe du respect mutuel et de l'interdiction de l’ingérence dans les décisions de son pays, ce qui a restauré le rôle de la Somalie dans les cercles internationaux.

La Somalie se remet des répercussions d'une guerre civile qui a éclaté à la suite de l'effondrement du gouvernement central, en 1991.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.