AA / Mogadiscio

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a annoncé, jeudi, le report de l'adoption de l'amendement de la Constitution provisoire.

C'est ce qui ressort d'un décret présidentiel rapporté par l'agence de presse officielle du Soudan (SUNA), quelques jours avant les élections du Sénat (la deuxième chambre du Parlement).

Le décret présidentiel prévoit de reporter l'approbation de l'amendement à la Constitution provisoire et de renvoyer le texte du projet préparé par les commissions constitutionnelles au prochain Parlement pour approbation.

Mohamed Abdullahi Mohamed a rencontré, mercredi, des membres des commissions parlementaires et chargées de la révision constitutionnelle, ainsi que des responsables au sein du ministère de la Constitution du gouvernement fédéral.

Le président somalien a reçu une copie des articles modifiés de la Constitution, avant de prendre la décision de reporter l'adoption, selon l'agence officielle.

Le report intervient, en effet, au lendemain de l'annonce de la date des élections du Sénat, prévues du 31 décembre au 6 janvier, par la Commission électorale somalienne.

Selon un communiqué de la Commission électorale rendu public mercredi, l'inscription des candidats aux élections sénatoriales (51 membres) commencera le 26 décembre. Le nombre des électeurs s'élève à environ 30 mille et le conseil est élu par les parlements des cinq États fédéraux à travers 22 bureaux de vote dans tout le pays.

Quant aux membres de l'Assemblée des représentants du peuple, ils sont élus par les représentants des tribus. 101 représentants d'une tribu choisisent un député à l'Assemblée.

Le gouvernement a convenu avec les chefs des districts, lors d'un congrès consultatif tenu le 17 sepetembre dans la capitale Mogadiscio, d'organiser des élections présidentielles et parlementaires.

La Somalie cherche, depuis 3 ans, à rédiger une Constitution consensusuelle avant la tenue des élections présidentielle et législatives. Elle a, cependant, rencontré plusieurs obstacles, le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux étant incapables de s'entendre sur des dispositions épineuses, notamment le partage du pouvoir et le système judiciaire, selon les observateurs.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni.