Afrique

Signature d’un accord entre l'ONU, le Soudan et le Tchad pour le retour des "réfugiés"

Il prévoit le retour volontaire des réfugiés soudanais du Tchad et celui des réfugiés tchadiens du Soudan.

Nadia Chahed  | 31.05.2017 - Mıse À Jour : 02.06.2017
Signature d’un accord entre l'ONU, le Soudan et le Tchad pour le retour des "réfugiés"

Tunis


AA/ Al-Khartoum

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a signé, mercredi, avec les gouvernements du Soudan et du Tchad, un accord tripartite pour le retour volontaire des réfugiés des deux pays.

Le nombre des réfugiés tchadiens au Soudan est de 8 500, tandis que les Soudanais réfugiés au Tchad sont estimés à 392 mille, selon la délégation soudanaise des réfugiés (gouvernementale).

Selon le communiqué commun, publié par les trois parties signataires de l’accord et lu devant les représentants des médias, la signature de l’accord « ne signifie pas le retour volontaire immédiat » des réfugiés soudanais du Tchad et des Tchadiens du Soudan.

Le communiqué précise que « les parties tiennent au retour sécurisé et digne des réfugiés, après la consécration du budget nécessaire pour réaliser cette opération selon les normes internationales ».

La représentante du HCR au Soudan, Noriko Yoshida, a indiqué, lors d'une conférence de presse qui a suivi la signature de l’accord, que « le retour volontaire des réfugiés sera au choix et non obligatoire ».

Pour sa part, le ministre soudanais de l’Intérieur, Babikir Ahmad Dekna, a indiqué que « le retour volontaire nécessite d’énormes ressources pour réaliser efficacement le plan ».

Il a appelé « la communauté internationale à fournir le renfort matériel pour répondre aux besoins de la réalisation de l’accord et son application dans la réalité ».

Le ministre tchadien de la Gestion des terres et de la gouvernance locale, Abou Baker Jibril, a déclaré que « les régions de l’Est du Tchad comptent 18 camps de réfugiés soudanais, dont on assure la protection et résout les problèmes ».

Il a ajouté que « la signature de l’accord permettra de trouver une solution définitive au problème des réfugiés et au retour volontaire à leurs pays ».

Le Soudan compte sur le Tchad pour jouer un rôle positif dans la région de Darfour perturbée, et ce, grâce à la proximité géographique du Tchad.

Les autorités soudano-tchadiennes conjointes se localisent dans environ 20 positions frontalières entre les deux pays, ayant signé, en 2009, un accord de sécurité qui prévoit le déploiement de forces communes pour sécuriser les frontières entre les deux pays et interdire à toute partie de soutenir les rebelles de l’autre partie, sachant que les deux pays s’accusaient mutuellement de tels forfaits.

Depuis 2003, le Darfour est le théâtre d’une guerre féroce entre le gouvernement soudanais et plusieurs groupes rebelles. Le conflit a fait plus de 300 mille morts et 2,5 millions de déplacés, d’après des statistiques des Nations Unies.

En juillet 2011, le gouvernement soudanais a signé avec le «Mouvement pour la libération et la justice» un accord de paix parrainé par le Qatar et largement soutenu par la communauté internationale.

L’accord a été, cependant, rejeté, par les trois principaux mouvements rebelles, à savoir le «Mouvement de la justice et de l’égalité», dirigé par Jibril Ibrahim et les deux camps formant le «Mouvement pour la libération du Soudan».


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