Afrique
Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne, boude les festivités du 14 janvier
- La ville de Sidi Bouzid, située dans le Centre du pays, est le berceau de la révolution tunisienne, lorsque Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu, un certain 17 décembre 2010.
Hatem Kattou |
15.01.2018 - Mıse À Jour : 15.01.2018
Sidi Bu Zayd
AA / Sidi Bouzid (Tunisie) / Walid Abdouli
Les habitants de la ville de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne de 2011, ont refusé, dimanche, de célébrer le septième anniversaire de ce soulèvement, estimant que la véritable date de la révolution est le 17 décembre, soit le jour o Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu.
Selon le correspondant d’Anadou, les rues de la ville étaient quasiment désertes et la plupart des locaux de commerce ont fermé leurs portes, dans un signe de la non-reconnaissance du 14 janvier comme date anniversaire de la révolution qui a permis de faire chuter l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Dans une déclaration faite à Anadolu, Mohamed Hédi Mansri, président de la section locale du mouvement Ennahdha (d’obédience islamique, 68/217 députés), a indiqué que « la province célèbre le 17 décembre de chaque année comme fête de la révolution.
Il a ajouté que son mouvement estime que « cette date est le véritable point de départ de la révolution de la liberté et de la dignité », et que le 14 janvier correspond à la date de la fuite du président et rien d’autre.
Selon Mansri, « Le mouvement Ennahdha est optimiste quant à la situation sociale qui connaîtra une stabilité, notamment, après les prochaines élections municipales prévues en mai prochain ».
Habib Dhahri, Secrétaire général du Bureau du Mouvement al-Baath (membre de la coalition de gauche, le Front Populaire), a de son côté, souligné qu’aucun motif ne justifie la célébration de la révolution le 14 janvier d’autant plus que les objectifs de ladite révolution n’ont pas été réalisés, en l’occurrence, la liberté et la dignité ».
De son côté, Lazhar Gharbi, membre de la section locale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT, principal syndicat en Tunisie), a souligné à Anadolu que l’UGTT avait exprimé, à maintes reprises, ses positions de la date de la révolution de la liberté et de la dignité, en mettant l’accent sur le fait que le 17 décembre est l’histoire originelle de la révolution dès lors que les révolutions sont datées à partir de leurs commencements ».
Le 17 décembre 2010 , le jeune Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu en signe de protestation contre l’interdiction qui lui avait été faite de vendre des fruits et légumes sur sa charrette.
Il avait ainsi lancé une vague de protestations qui se sont rapidement transformées en affrontements avec les forces de l’ordre dans les différentes villes du pays, contraignant Ben Ali de fuir , ce qui a permis d’ouvrir par la suite les portes grandes ouvertes au processus démocratique.
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
Les habitants de la ville de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne de 2011, ont refusé, dimanche, de célébrer le septième anniversaire de ce soulèvement, estimant que la véritable date de la révolution est le 17 décembre, soit le jour o Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu.
Selon le correspondant d’Anadou, les rues de la ville étaient quasiment désertes et la plupart des locaux de commerce ont fermé leurs portes, dans un signe de la non-reconnaissance du 14 janvier comme date anniversaire de la révolution qui a permis de faire chuter l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.
Dans une déclaration faite à Anadolu, Mohamed Hédi Mansri, président de la section locale du mouvement Ennahdha (d’obédience islamique, 68/217 députés), a indiqué que « la province célèbre le 17 décembre de chaque année comme fête de la révolution.
Il a ajouté que son mouvement estime que « cette date est le véritable point de départ de la révolution de la liberté et de la dignité », et que le 14 janvier correspond à la date de la fuite du président et rien d’autre.
Selon Mansri, « Le mouvement Ennahdha est optimiste quant à la situation sociale qui connaîtra une stabilité, notamment, après les prochaines élections municipales prévues en mai prochain ».
Habib Dhahri, Secrétaire général du Bureau du Mouvement al-Baath (membre de la coalition de gauche, le Front Populaire), a de son côté, souligné qu’aucun motif ne justifie la célébration de la révolution le 14 janvier d’autant plus que les objectifs de ladite révolution n’ont pas été réalisés, en l’occurrence, la liberté et la dignité ».
De son côté, Lazhar Gharbi, membre de la section locale de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT, principal syndicat en Tunisie), a souligné à Anadolu que l’UGTT avait exprimé, à maintes reprises, ses positions de la date de la révolution de la liberté et de la dignité, en mettant l’accent sur le fait que le 17 décembre est l’histoire originelle de la révolution dès lors que les révolutions sont datées à partir de leurs commencements ».
Le 17 décembre 2010 , le jeune Mohamed Bouazizi s’était immolé par le feu en signe de protestation contre l’interdiction qui lui avait été faite de vendre des fruits et légumes sur sa charrette.
Il avait ainsi lancé une vague de protestations qui se sont rapidement transformées en affrontements avec les forces de l’ordre dans les différentes villes du pays, contraignant Ben Ali de fuir , ce qui a permis d’ouvrir par la suite les portes grandes ouvertes au processus démocratique.
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