Sahel / France : le président burkinabè échange avec le sénateur français Olivier Cadic
- De plus en plus des citoyens et des organisations de la société civile manifestent leur mécontentement contre la présence de l’armée française au Sahel.

Burkina Faso
AA/Ouagadougou/Dramane Traoré
Le Président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré, a reçu, en audience le sénateur français, Olivier Cadic, a indiqué la présidence du Burkina Faso sur son site, lundi soir.
Cette audience intervient au moment où la présence militaire française au Sahel est remise en question, notamment après la mort de 5 soldats français lors d'attaques le 28 décembre et le 2 janvier courant au Mali.
"Je suis venu féliciter le président du Faso pour sa réélection et lui demander son avis sur le débat actuellement en France sur l’opération Barkhane en Afrique. Nous allons avoir un débat à Paris au Sénat le 9 février sur le sujet, et il me paraissait important que le président Kaboré puisse partager son regard sur cette question", a indiqué le sénateur français, par ailleurs, vice-président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Armées du sénat français.
Selon lui, le président du Faso a relevé des apports positifs de la Force Barkhane dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace G5 Sahel.
"Le président du Faso a une vraie vision, c’est pourquoi je pense qu’il était nécessaire de l’écouter. Il ne s’occupe pas seulement du court terme, mais il a cette vision de se projeter dans l’avenir", a souligné le sénateur.
"Nous avons échangé sur la présence et l'avenir de la Force Barkhane dans l'espace G5 Sahel. Je salue notre partenariat avec la France dans la lutte contre le terrorisme, notre ambition étant de faire du Sahel un espace de paix, de sécurité et de développement", a pour sa part écrit dans un tweet, le président Kaboré.
Engagée depuis 2014 dans le Sahel, notamment au Mali pour lutter contre le terrorisme, l’opération Barkhane de l’armée française compte actuellement 5100 soldats, dont 50 tués depuis leur déploiement en 2014.
Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad avec pour mission la lutte contre les groupes armés terroristes et le soutien aux forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Cependant, de plus en plus des citoyens et des organisations de la société civile manifestent leur mécontentement contre la présence française au Sahel.
Ce sentiment est aussi ressenti aussi bien en Afrique qu’en France.
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