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Sadok Belaïd: le projet de la nouvelle Constitution tunisienne est prêt et sera remis au président lundi

- Le président de l'instance nationale consultative chargée de l'élaboration de la Constitution en Tunisie a souligné : « Nous voulons un régime politique qui portera le pays et son économie vers l'avant »

Yosra Ouanes  | 18.06.2022 - Mıse À Jour : 18.06.2022
Sadok Belaïd: le projet de la nouvelle Constitution tunisienne est prêt et sera remis au président lundi

Tunisia

AA / Tunis / Yosra Ouannes

Le président de l'instance nationale consultative chargée de l’élaboration de la Constitution en Tunisie, Sadok Belaïd, a annoncé, samedi, que le projet de la nouvelle Constitution est prêt et sera remis au président de la République Kaïs Saïed, le lundi 20 juin courant.

Dans des déclarations faites aux journalistes, à l'issue de la dernière séance du « Dialogue national » tenue dans la banlieue nord de la capitale, à Carthage, Belaïd a indiqué que « la différence entre la nouvelle Constitution et celle de 2014 est que cette dernière n'a pas prêté attention aux questions économiques ».

Il a ajouté : « La nouvelle Constitution a consacré son premier chapitre aux questions économiques, dans le but de promouvoir l'économie et d'améliorer les conditions sociales des Tunisiens ».

Sadok Belaïd a mis l'accent sur « l'impératif de travailler et d’œuvrer pour sauver l'économie tunisienne ».

S'agissant du régime politique, Belaïd a souligné : « Nous voulons mettre en place un régime qui porte le pays et son économie vers l'avant. Nous avons eu à subir deux expériences de régimes présidentiel et parlementaire qui ont échoué ».

Les séances du « Dialogue national », initié par le président Kaïs Saïed, en prélude à l'organisation d'un référendum sur la nouvelle Constitution, le 25 juillet prochain, ont démarré, à Tunis, le 4 juin courant, en vue de sortir le pays de sa crise politique.

La Tunisie souffre, depuis le 25 juillet dernier, d’une crise politique aiguë, lorsque le président Saïed avait imposé des « mesures d’exception », en limogeant le Chef du gouvernement, en suspendant les activités du Parlement avant de le dissoudre le 30 mars 2022, et en légiférant par voie de décrets.

Nombre de forces politiques et de la Société civile ont rejeté ces mesures, qu'elles considèrent comme étant un « coup d'Etat contre la Constitution », tandis que d'autres estiment qu'il s'agit d'une « restauration du processus de la Révolution de 2011 », qui avait fait chuter l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali.


*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou

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