Sénégal: Médecins, enseignants et greffiers en grève
- Les médecins réclament la matérialisation des accords signés avec le gouvernement depuis 2014

Senegal
Les médecins du Sénégal regroupés autour de leur syndicat autonome (Sames) ont entamé, lundi, une grève de trois jours sur toute l’étendue du territoire national.
Les urgences seront, en revanche, assurées dans toutes les structures sanitaires du pays.
L’organisation syndicale, la plus représentative des syndicats du secteur de la santé, avait décrété «une centralisation des urgences», avant de surseoir à cette décision après une rencontre avec le Premier ministre, dimanche soir.
Présentement, à leur troisième mot d’ordre de paralysie du secteur de la santé, les médecins réclament la matérialisation des accords signés avec le gouvernement depuis 2014.
Il s’agit, entre autres, du statut du praticien hospitalier, la retraite à 65 ans et le dégel des prêts facilitant l’accès au logement pour les médecins.
Les enseignants regroupés autour du G6 (regroupements des six organisations les plus représentatives du secteur de l’enseignement) exigent, aussi, le respect des engagements pris par l’état depuis 2014.
Ils en sont depuis le 19 mars à leur 6ème plan d’action qui se poursuit jusqu’au 13 avril. Entre débrayage, présence négative, grève totale et marche nationale les enseignants sont déterminés à obtenir gain de cause cette année.
«En 2014, le gouvernement avait jugé réaliste et réalisable notre plateforme revendicative. Le dilatoire a trop duré et il est temps que le gouvernement respecte ses engagements», a avisé Abdou Faty, secrétaire général du Sels/A, une des organisations membre du G6.
L’indemnité de logement (60.000 francs cfa actuellement) est le point de discorde principal dans les négociations.
Les enseignants veulent le voir relever jusqu’à 90.000 francs là où l’Etat propose une augmentation de 15 mille francs.
Les travailleurs de la justice ne sont pas en reste dans cette ébullition du climat social.
Du 21 au 23 mars le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a mené une grève pour se faire entendre à son tour.
«Le gouvernement a pris des engagements qu’il n’a jusqu’ici pas respectés», ont apprécié jeudi les membres du Sytjust en faisant une évaluation de la grève de trois jours qui, selon eux, a été «un succès éclatant».
Le Sytjust veut une amélioration significative des rémunérations dans le service public de la justice par l’octroi d’une indemnité représentative de logement ainsi qu’à une prime d’incitation à la célérité par l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature.
L’indemnité de participation à la judicature est fixée par le décret de 2003 à 100.000 francs CFA (189 dollars) pour les greffiers en chef, 60.000 (113 dollars) pour les greffiers et 50.000 francs (94,5 dollars) pour les secrétaires des greffes et parquets et aussi pour les interprètes dans les tribunaux.
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