AA / Dakar / Alioune Ndiaye

Une campagne de vaccination contre l’épidémie de la fièvre jaune, déclarée depuis décembre dernier à Kédougou et Tambacounda, deux régions de l’est du Sénégal, a démarré lundi, a constaté le correspondant de l’Agence Anadolu à Dakar.

« Toutes ces personnes ici présentes ont pris leurs doses pour montrer aux populations que cette vaccination protège à vie contre la fièvre jaune », a indiqué, lundi, Fodé Danfakha, médecin, chef du district de Kédougou, une des deux régions concernées.

Il était accompagné du gouverneur de la région, du maire, de l’inspecteur de l’éducation et de la formation, entre autres personnalités, à l’occasion du lancement officiel de la campagne dans la région.

« D’après les retours d’information que nous avons eus, les gens adhèrent mais il y’a certains sites de refus », a expliqué Dr Danfakha, appelant dans la foulée à la compréhension des populations.

52 sites de vaccination sont dénombrés dans la région et l’objectif est d’atteindre un taux de couverture élevé. « On espère atteindre les 95%. Si on ne les atteint pas, on ne pourrait pas parler d’élimination au niveau de la région », a-t-il affirmé, en s’attendant un renforcement de la communication auprès des populations.

Vendredi déjà, Tambacounda, deuxième région ciblée, avaient donné le coup d’envoi de la campagne avec l’inoculation du vaccin au gouverneur de la région et au médecin chef régional.

« Comment le gouverneur et le médecin chef acceptent d’inoculer des vaccins qui vont décimer la population. C’est un vaccin destiné à sauver les populations », avait lancé à l’occasion Alassane Sina Sissokho, président du conseil départemental de Tambacounda pour lever toute réticence chez les populations.

La campagne va se poursuivre jusqu’au 24 février et les prévisions du ministère de la Santé font état de 642.459 personnes dans ces deux régions frontalières de la Guinée et du Mali pour Kédougou et du Mali pour Tambacounda.

L’épidémie de fièvre jaune avait été confirmée au pays en décembre après l’apparition de huit cas dont deux décès répertoriés dans trois régions.

« Suite à la combinaison de plusieurs facteurs, les régions de Kédougou et de Tambacounda sont actuellement les plus exposées », avait noté le ministère de la Santé pour motiver le choix de ne pas cibler Diourbel, région ayant connu un cas de fièvre jaune, dans ce programme de vaccination.