Sénégal/Assemblée nationale: Une commission ad hoc pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko
- Il est visé par une plainte pour viol et menaces de mort

Dakar
AA/ Dakar/ Alioune Ndiaye
Le parlement sénégalais a ratifié, mercredi, lors d’une séance plénière à huis clos la liste des membres de la commission ad hoc devant statuer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko visé par une plainte pour viol et menaces de mort.
Ladite commission est composée de douze membres dont deux du groupe parlementaire Liberté et Démocratie (opposition) et un parmi les non-inscrits.
Elle va étudier le fond de la requête en entendant le mis en cause, Sonko, arrivé 3ème lors de la présidentielle de 2019 avec un peu plus de 15% des voix.
S’en suivra une séance plénière consacrée à la levée ou non de l’immunité parlementaire du député, âgé de 47 ans.
Les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade, ont boycotté la plénière jugeant la procédure illégale. Selon eux, la plainte vise X et non le député Ousmane Sonko.
« Le juge d’instruction n’a entendu personne, il s’est basé sur des procès-verbaux (PV) de la section de recherche de la gendarmerie. Sur ces PV, il est clairement dit qu’ils sont à la recherche de X. C’est ce X là qui a voyagé pour devenir Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale ; ce que nous n’accepterons pas », a décrié le député non inscrit, Cheikh Bamba Dièye.
« La nature de la plainte contre X ou dirigée contre Monsieur le député Ousmane Sonko importe peu pour la Commission », a argué pour sa part Dieh Mandiaye Bâ, député de la majorité présidentielle.
L’Assemblée nationale a été saisie d’une plainte contre X par le juge d’instruction du tribunal de Dakar, à l’initiative du procureur de la République.
Cette saisine fait suite à la plainte déposée en début février par une employée d’un salon de massage de la capitale sénégalaise accusant Sonko, l’ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique en 2016, de viols répétées et de menaces avec deux pistolets.
Des accusations que le chef de file du parti Pastef (patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) a rejeté en bloc évoquant un complot ourdi par l'État pour ternir sa réputation.
Convoqué le 8 février par la section de recherche de la gendarmerie, Sonko avait refusé de déférer sous couvert de son immunité parlementaire. Ses partisans avaient sonné l’alerte le jour même et des manifestations ayant causé d’importants dégâts matériels et physiques avaient eu lieu.
Plus d’une vingtaine d’entre eux ont été arrêtés et sont jusqu’à l’heure en prison.
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