Türkİye, Afrique

Séismes en Türkiye: l'onde de choc d'une tragédie ressentie jusqu’au Bénin

- Les Béninois manifestent leur compassion au peuple turc endeuillé par des tremblements de terre dévastateurs qui ont fait 20 213 décès et 80 052 blessés selon un bilan officiel provisoire

Majdi Ismail  | 11.02.2023 - Mıse À Jour : 11.02.2023
Séismes en Türkiye: l'onde de choc d'une tragédie ressentie jusqu’au Bénin

Benin

AA/Cotonou /Abraham Kwame

Les Béninois suivent avec beaucoup d’intérêt, l’évolution de la situation en Türkiye après les séismes qui ont frappé le sud du pays lundi 06 février à l’aube. Chez les autorités béninoises comme dans la population, ce drame suscite beaucoup de compassion vu l’importance des pertes en vies humaines et l’étendue des dégâts causés par les séismes.

Dans l’après-midi du jeudi 09 février 2023, deux membres du gouvernement béninois sont allés signer le registre de condoléances ouvert à l’ambassade de Türkiye à Cotonou.

Le ministre d’Etat chargé du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, et son collègue des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, y ont laissé un message de compassion au nom du président Patrice Talon à l'adresse de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

« En cette circonstance particulièrement désastreuse, je voudrais, au nom du Gouvernement, du Peuple béninois et en mon nom personnel, exprimer mes condoléances les plus attristées à vous-même, au Peuple ami de Türkiye et aux familles des victimes », pouvait-on lire dans le message de compassion du président Talon, relayé par la diplomatie béninoise sur son compte Twitter.

Comme le dirigeant béninois, c’est avec beaucoup de tristesse que les interlocuteurs d’Anadolu se sont prononcés sur les séismes qui ont endeuillé le peuple turc.

Joël Atayi-Guèdègbé, acteur de la société civile béninoise a déclaré à cet effet : « Personnellement, je suis cette actualité avec beaucoup d’effroi parce que, avec le froid qu’il y a actuellement sur place, il doit être très difficile de vivre ces moments et d’organiser les secours ».

De son côté, le journaliste et directeur de publication du quotidien ‘’La Nouvelle Tribune’’, Marcel Zounmenou, se dit aussi très touché par cette catastrophe. « Je le vis avec une grande tristesse, une grande peine », a-t-il affirmé. Le journaliste explique qu’il a eu la chance de visiter la Türkiye et qu’il a gardé des liens avec ce pays.

Zounmenou a souligné également qu’il a présentement un ami qui y poursuit ses études. « Le lundi je l’ai appelé et il a décroché me disant qu’il est sain et sauf. Il m’a dit qu’il vivait à Istanbul et non dans les régions touchées par les tremblement de terre. Je suis encore affecté par cette catastrophe ».

Il estime aussi que de nombreux Béninois ont été frappés par l’ampleur du drame. Zounmenou rappelle que la population est déjà été très affectée par l’accident de la circulation qui a fait 22 morts le 29 janvier dernier. « Nous avons eu notre drame avec une vingtaine de morts, mais quand on nous parle des milliers de morts en Türkiye et en Syrie, on imagine ce que cela peut être et combien de familles sont actuellement dans le désarroi après avoir perdu des proches ».

Il poursuit en soulignant que la Türkiye peut paraître très loin du Bénin, mais c’est un pays très proche si on tient compte des relations diplomatiques entre les deux pays, avec l’ambassade turque à Cotonou qui est très active et la représentation diplomatique du Bénin en Türkiye. « En plus, on a beaucoup de compatriotes là-bas, donc on se sent vraiment touché par ce qui s’est passé en Türkiye, », explique le directeur de publication du quotidien ‘’La Nouvelle Tribune’’.

« C’est avec un cœur attristé et plein de compassion que nous assistons à cet évènement, qui au-delà de la Türkiye et de la Syrie, a endeuillé le monde entier, » a confié, pour sa part, Lawal Tairou, qui est imam dans une mosquée à Abomey-Calavi, une commune à proximité de Cotonou.

L’imam a indiqué que ses fidèles et lui ne cessent de prier pour les victimes des tremblements de terre et pour les pays touchés. « La prière est la force du croyant. À la mosquée ce vendredi, nous avons prié et nous continuons de le faire pour que Dieu puisse toucher les cœurs, puisque ce sont des plaies qu’on ne peut panser. Seul Dieu peut panser ces plaies », note l’imam Lawal Tairou.




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