République centrafricaine : la CEEAC nomme un médiateur pour la crise
- Les Chefs d’Etats de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont déployé des observateurs électoraux pour le scrutin du 27 décembre prochain
Cameroon
AA/ Douala
Les Chefs d’Etats et les représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), se sont rencontrés, vendredi, à Libreville au Gabon et ont nommé un médiateur pour la crise centrafricaine.
Ils ont également déployé des observateurs électoraux pour les élections législatives et présidentielles qui se tiendront le 27 décembre prochain, selon un communiqué officiel dont l’Agence Anadolu (AA) a reçu une copie.
En réaffirmant « leur soutien sans réserve » au gouvernement et au peuple centrafricain, dans le cadre du processus électoral en cours, les Chefs d’Etat ont exhorté les parties prenantes en Centrafrique à prioriser le « dialogue et la recherche d’un consensus » et les partenaires de la République centrafricaine à s’engager davantage pour « le succès du processus électoral ».
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a condamné les attaques contre les humanitaires de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
La MINUSCA avait déclaré, en octobre dernier, que « la situation humanitaire en République Centrafricaine s'était détériorée en raison des tensions entre les communautés, ainsi que les affrontements entre les groupes armés qui mènent des attaques contre les civils et les humanitaires ».
Le Secrétaire général des Nations unies avait même qualifié la République Centrafricaine de « l’un des pays les plus dangereux au monde pour les humanitaires ».
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) avait signalé l’enregistrement de 267 attaques contre les humanitaires au cours de l’année 2020, dont 2 ont été tués, tandis que 20 autres ont été blessés.
Près de 659 mille Centrafricains avaient été déplacés dont 623 mille se sont réfugiés au Cameroun, au Tchad ou encore au Congo.
Selon Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSCA, plus de la moitié de la population centrafricaine, soit 2.6 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire.
Environ 750 mille personnes se trouvent déjà dans un état critique, tandis que la crise pandémique de la Covid-19 a aggravé davantage les vulnérabilités existantes, ce qui a entrainé une crise humanitaire à travers le pays.
Le Président congolais, Denis Sassou-Nguesso est entré en fonction, vendredi, en tant que nouveau dirigeant de la CEEAC, succédant au président gabonais Ali Bongo qui avait occupé ce poste depuis 2015.
Le dirigeant sortant a déclaré : « c’est avec le sentiment d’avoir accompli ma mission à la tête de la CEEAC que mon mandat prend fin, je crois en l’avenir de notre organisation communautaire et en sa capacité, avec le soutien de nos peuples, à relever les défis auxquels nos Etats sont confrontés ».
*Traduit de l'Anglais par Hend Abdessamad
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