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RDC: une soixantaine de groupes armés signent un accord de cessation des hostilités dans le Sud-Kivu

Nadia Chahed  | 17.09.2020 - Mıse À Jour : 18.09.2020
RDC: une soixantaine de groupes armés signent un accord de cessation des hostilités dans le Sud-Kivu

Kinshasa

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Une soixantaine de groupes armés congolais ont signé mercredi soir un accord de cessation des hostilités avec le gouvernement congolais à l’issue de trois jours d’un dialogue organisé au nord de la ville de Bukavu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Réunis du 13 au 16 septembre, à l’initiative de trois ONG locales et internationales spécialisées dans le règlement des conflits, dans la localité de Murhesa au Nord de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, les chefs de 67 groupes armés ont conclu cet accord avec le gouvernement congolais représenté par Sylvain Mutombo, le ministre en charge des anciens combattants.

L’accord prévoit la mise en place de comités « informels » pour le suivi du respect de la cessation des incidents et des hostilités, selon le document de fin de travaux parvenu à Anadolu.

Ces comités devraient également produire des cartographies « confidentielles » des zones d’insécurité dans le Sud-Kivu.

« Cet accord est un dernier pas avant la signature d’un accord de démobilisation et intégration communautaire », a déclaré jeudi à Anadolu, le ministre congolais des Anciens combattants, joint au téléphone.

Lors des discussions, des chefs miliciens ont prévenus qu’ils devraient intégrer, avec leurs combattants, les rangs de l’armée gouvernementale et ont exigé le respect des grades qu’ils détenaient dans les groupes armés.

Cette demande, a expliqué le ministre congolais, a été rejetée « car nous devons mettre fin à un système qui n’a fait qu'aggraver l'insécurité dans l’est »,

Le gouvernement s’est dit favorable à un programme de désarmement, démobilisation et réintégration communautaire.

« L’intégration dans l’armée est possible de manière individuelle pour les ex-combattants remplissant les conditions définies par la loi », a-t-il indiqué.

Début septembre, la cheffe de la mission onusienne en RDC (MONUSCO), Leilla Zerrougui, avait haussé le ton contre des accords de paix portant sur les amnisties, la grâce et l’intégration des combattants dans les rangs de l’armée régulière.

Les bailleurs internationaux, avait-elle expliqué, « n’acceptent plus de financer de tels programmes » considérés comme une « prime » aux auteurs des crimes et autres graves violations des droits de l’homme.

Près d'une centaine de groupes armés locaux et étrangers s'activent dans l'est de la RDC provoquant un climat d'insécurité qui a fait des centaines de victimes et poussé des milliers de personnes à se déplacer.

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