RDC: Tshisekedi lance la conférence panafricaine sur le barrage hydroélectrique de "Grand Inga"
-Ces assises, qui se déroulent en visioconférence, se tiendront jusqu’au 29 juin, afin de préparer la grande conférence de chefs d’État, prévue entre septembre et octobre 2020.

Tunis
AA/Tunis
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a lancé lundi les travaux de la conférence panafricaine sur le Grand Inga – un projet de gigantesque barrage hydroélectrique – et l’hydroélectricité en République démocratique du Congo (RDC).
Ces assises, qui se déroulent en visioconférence, se tiendront jusqu’au 29 juin, afin de préparer la grande conférence de chefs d’État, prévue entre septembre et octobre 2020, en fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus, indique le quotidien belge "La libre" dans son édition Afrique.
La RDC abrite le "plus grand potentiel hydroélectrique " d’Afrique et peut satisfaire jusqu’à 40% de la demande en électricité du continent à un prix compétitif et de manière pérenne, a affirmé Tshisekedi, qui a fait de l’électricité la "priorité économique" de son mandat, alors que seuls 8% des habitants du pays y ont accès, rapporte le même média.
Cette conférence est organisée en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (UA), l’Agence de Développement de l’UA (AUDANEPAD) et le Haut Représentant de l’UA pour le développement des infrastructures en Afrique, Raila Odinga, précise la même source.
Le projet de "Grand Inga", devra théoriquement prendre le relais des barrages Inga 1 (1972) et Inga 2 (1982) installés sur les rapides du fleuve Congo, dans la province du Kongo-central (ouest), à 150 km de l’embouchure. Il devrait générer 40.000 mégawatts (MW), ce qui en ferait l’un des plus puissants au monde, en commençant par la construction d’Inga 3, d’une capacité de 11.000 MW. L’ambition est d’approvisionner, outre la RDC, la Namibie, l’Angola, le Botswana et l’Afrique du Sud, note encore "la Libre".
Au départ, deux groupements d’entreprises étaient en compétition: un consortium chinois emmené par Three Gorges Corporation (gestionnaire du gigantesque barrage des Trois-Gorges en Chine) et un autre autour du groupe espagnol Actividades de Construcción y Servicios (ACS). Mais ACS a fait part de son retrait en janvier dernier après l’annonce du président congolais Tshisekedi selon laquelle il envisage un nouveau phasage de la construction, moins rapide que celui soutenu par son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange, précise enfin le quotidien belge.