Afrique

RDC : trois soldats sud-africains tués et 18 autres blessés dans des combats dans l’Est du pays

- Ces militaires faisaient partie de la mission SAMIDRC dans l'Est de la République démocratique du Congo

Majdi Ismail  | 25.01.2025 - Mıse À Jour : 26.01.2025
RDC : trois soldats sud-africains tués et 18 autres blessés dans des combats dans l’Est du pays

Nord-Kivu

AA / Goma (RDC) / Grady Katsuva

Trois soldats sud-africains ont été tués et 18 autres blessés lors d’affrontements avec le groupe armé M23 (Mouvement du 23 mars) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté samedi 25 janvier des sources militaires et politiques en Afrique du Sud, citées par des médias étrangers.

Ces militaires sud-africains faisaient partie de la Mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe en RDC (SAMIDRC), une force régionale déployée depuis décembre 2023 pour renforcer la stabilité dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. L'Afrique du Sud a contribué à cette mission avec un contingent de 2 900 soldats, aux côtés des troupes du Malawi et de la Tanzanie.

Dans un communiqué, le parti sud-africain Alliance démocratique (DA) a présenté ses condoléances aux familles des trois membres des forces de défense sud-africaines ayant tragiquement perdu la vie.

‘’Au moins 18 soldats ont en outre été blessés dans les combats en cours avec les rebelles du M23’’ indique le parti, cité par VOA Afrique.

Selon l'Alliance démocratique, membre de la coalition au pouvoir en Afrique du Sud, les soldats ont été tués jeudi 23 janvier, lorsque le M23 a attaqué la localité de Sake, située à une vingtaine de kilomètres de Goma, souligne la même source.

La mission de la SAMIDRC, mandatée par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), vise à rétablir la paix et à appuyer les Forces armées de la République démocratique du Congo dans leur lutte contre les groupes armés, notamment le M23.

L'échec des pourparlers entre la RDC et le Rwanda sous l'égide de l'Angola a conduit à une recrudescence des hostilités entre le M23 et l’armée congolaise. Kinshasa pointe du doigt Kigali pour son soutien présumé au groupe rebelle.

Goma, capitale du Nord-Kivu, où les rebelles du M23 poursuivent leur avancée, est encerclée par les combats. Cette situation a provoqué un déplacement massif de population, avec des milliers de personnes fuyant vers la ville pour échapper aux combats.

Pour rappel les Rwanda rejette les accusations de la République démocratique du Congo.

Dans une interview exclusive accordée à la chaîne Africa 24, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, avait déclaré que ‘’La question du M23 est une menace sécuritaire pour le Rwanda parce que la RDC, à cause de l’assimilation permanente du M23 au Rwanda, a bâti une large coalition militaire avec des soldats burundais, avec des mercenaires européens, des miliciens Wazalendo et des génocidaires FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda)’’.

Le chef de la diplomatie rwandaise estime que ‘’Toute cette coalition est animée par une idéologie du génocide qui a été apportée par les FDLR, mais aussi par un sentiment, une volonté et même une obsession de changement de régime, comme l’atteste les nombreuses déclarations du président Tshisekedi, qui a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaite renverser le gouvernement au Rwanda’’.

Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe armé actif en République démocratique du Congo. Il a été créé en mai 2012 par des officiers des forces armées de la République démocratique du Congo, entrés en rébellion contre le gouvernement congolais. Les tensions ont pris une tournure plus dramatique depuis 2022 avec le Rwanda, accusé de soutenir ce mouvement. Des accusations que conteste le gouvernement rwandais, estimant qu'il s'agit d'un problème entre Congolais et qui doit se régler par une démarche inclusive.


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