AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Des hauts responsables sportifs ont été arrêtés, mardi soir, en République démocratique du Congo (RDC) pour plusieurs détournements présumés de fonds alloués au Football, a appris Anadolu de source officielle.

Le président de la Fédération congolaise de football Constant Omari, ses deux vice-présidents et le secrétaire général de la Fédération "sont en garde à vue depuis hier soir sur saisine du conseiller spécial du Président (Kabila) en charge de la lutte contre la corruption et blanchiment des capitaux, Luzolo Bambi", a déclaré à Anadolu un membre de cabinet présidentiel.

Mis à la disposition de la justice, ils ont été transférés dans la soirée au parquet de Matete à Kinshasa, a rapporté le quotidien congolais Africanews.

Figurant aussi sur la liste des personnes recherchées, "Amos Mbayo, président du comité olympique a pris fuite depuis le weekend dernier, nous le recherchons pour les mêmes accusations portées après des enquêtes sérieuses", a ajouté la source présidentielle ayant requis l'anonymat et sans donner plus de détails sur les accusations portées contre les dirigeants sportifs.

Cette offensive intervient dans le cadre d'une action plus générale de lutte contre la corruption et de détournement de fonds en RDC.

avait été nommé

En avril 2015, le président Joseph Kabila a nommé L. Bambi, professeur d’université, ancien magistrat et ministre de la Justice, pour piloter l’initiative de lutte contre la corruption, suite à des rapports établis par des institutions locales et étrangères spécialisées.

Ces rapports avaient révélé que le Trésor public congolais perd 15 milliards de dollars chaque année, à cause de la corruption qui gangrène tous les secteurs dans le pays.

En décembre dernier, ses services avaient opéré un spectaculaire coup de filet, en procédant à l’arrestation de hauts responsables de la Direction générale des recettes de Kinshasa.

Premier producteur mondial de cobalt (près de 60 % de la production) et de cuivre en Afrique, le Congo–Kinshasa où la majorité de la population vit dans l’extrême pauvreté, est gangrené par la corruption à tous les niveaux.

Un rapport de l’organisation Transperency International publié début 2017 classait ce géant pays à la 156e place sur les 177 pays dans le rapport sur la perception de la corruption.