RDC : saccage et pillage des installations de la Monusco à Goma
- Suite à une manifestation organisée à l’appel des organisations de la société civile et du parti au pouvoir

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
Une manifestation de colère des habitants de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo a tourné au saccage et au pillage des installations de la mission des Nations Unies ( Monusco) 10 jours après des critiques du président du Sénat.
La manifestation avait été organisée à l’appel des organisations de la société civile et du parti au pouvoir, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Les autorités urbaines l’ont interdite.
Des manifestants, en colère, ont forcé les portes du quartier général de la Monusco et de ces entrepôts dans le centre de Goma, ont rapporté des témoins. Les bureaux et les biens ont été vandalisés et pillés, alors que la police tentait de disperser les manifestants à coup de gaz lacrymogène et de balles réelles.
Des images montrant des manifestants s’emparer des tables, ordinateurs, climatiseurs, cartons des bouteilles d’eau et autres biens ont circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation.
« Nous faisons tout pour limiter les dégâts. Des voleurs et autres bandits profitent de la manifestation pour orchestrer des actes de pillage et autres faits infractionnels », a déclaré à l’Agence Anadolu, le colonel Job Alimasi, chef de la police de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Elle abrite l’essentiel des Casques bleus de l’ONU en RDC.
« Le Gouvernement suit de près la situation à Goma consécutive à l’appel à manifester contre la Monusco. Il condamne fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations Unies », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
« Les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionnés », a-t-il rassuré.
Le président du Sénat congolais Modeste Bahati avait demandé, le 15 juillet, lors d'un meeting, à la Monusco de « plier bagages » après 22 ans d'une présence qui n'a pu rétablir la paix dans l’est de la RDC.
Cette colère est également consécutive au prolongement de l’embargo du conseil de sécurité des Nations Unies sur les armes.
La RDC est soumise à une procédure de notification aux Nations Unies avant tout achat d’armes et de munitions.
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