RDC/Présidentielle : Katumbi toujours populaire en dépit d'une position délicate

Congo, The Democratic Republic of the
AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa
Des partis politiques et des personnalités proches de l'opposant congolais Moïse Katumbi ont rejeté tout "plan B" à la candidature de ce dernier à l'élection présidentielle prévue le 23 décembre de cette année en République démocratique du Congo (RDC).
"Le plan A c'est Katumbi. Le plan B, c'est toujours Katumbi", a déclaré lors d'un point de presse samedi à Kinshasa Pierre Lumbi, vice-président d'Ensemble pour le changement, plate-forme électorale crée, lundi, par l'opposant en Afrique du Sud.
Ancien gouverneur de la richissime province du Katanga (Sud-est) Katumbi jouit d'une grande popularité en dépit de sa position délicate.
Il est, en effet, sous le coup d’une condamnation à trois ans de prison dans une affaire immobilière et est poursuivi par la justice congolaise pour un présumé recrutement de mercenaires.
Exilé depuis près de deux ans en Belgique, le riche homme d’affaires est accusé par la majorité présidentielle de détenir une nationalité étrangère et ne peut donc pas se présenter à la Présidentielle.
"Notre candidat n'est pas en conflit avec la justice, (…) il est en conflit avec le président de la République (Kabila). La justice est instrumentalisée", a noté Lumbi, ancien conseiller sécuritaire du président Kabila.
"Nous n'acceptons pas ce principe de Dieu le père", a-t-il ajouté insistant qu’il ne faudra pas que le camp de Kabila remporte la présidentielle du 23 décembre à laquelle le président Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le dernier mandat a pris fin le 19 décembre 2016, ne doit pas se présenter.
Les alliés de Katumbi se sont déclarés "ouverts" aux autres forces de l'opposition, mais le chef intérimaire du parti historique d’opposition (UDPS) Jean-Marc Kabund a dernièrement déclaré que son parti ne soutiendra pas la candidature de Katumbi, ancien allié de poids de Kabila, passé à l’opposition en 2015.