AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Plus de 50 personnes ont été tuées entre lundi et mardi derniers dans des violences attribuées aux rebelles ougandais des forces démocratiques alliées (ADF) dans deux localités de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé mercredi les autorités et la société civile locales.

Le bilan d’une "quarantaine" de morts lors des attaques attribuées aux ADF contre les localités de Samboko et Tikamaibo (chefferie de Walese Vonkutu), "a grimpé après la découverte d’autres corps mardi dans la soirée. Au total 55 civils ont été exécutés", a précisé dans une déclaration à Anadolu, Rusemera Bahebuka, administrateur adjoint du territoire d'Irumu relevant de la province de l'Ituri.

Le même bilan a été confirmé à Anadolu par Gili Gotabo, coordonnateur de la société civile dans ce territoire.

Il a indiqué que les assaillants sont des rebelles ADF chassés par l’armée du territoire de Béni et qui ont trouvé refuge en Ituri, précisément à Irumu.

Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a refusé de commenter ces nouvelles violences.

L’ONU a estimé dans un communiqué publié mercredi que l’Ituri est devenu une "poudrière" des violences.

Outre les exactions des ADF, le province de l'Ituri est depuis 2017, le théâtre de violences inter-communautaires attisées, selon les autorités , par la "Coopérative pour le développement du Congo" (Codeco), un groupe armé qui n’a jusque-là fait aucune revendication claire.

Au moins 300 civils ont été tués depuis janvier en Ituri, dans des violences attribuées à ce groupe causant le déplacement de plus 200 000 personnes, a récemment indiqué, l’Union européenne.