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RDC / ONU : Le Conseil de sécurité exige un "large consensus" sur les machines de vote

- Un lot important de ces outils controversés a été réceptionné, dimanche, par la Commission électorale au port de Matadi dans l'ouest de la RDC.

Lassaad Ben Ahmed  | 07.10.2018 - Mıse À Jour : 07.10.2018
RDC / ONU : Le Conseil de sécurité exige un "large consensus" sur les machines de vote

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé, dimanche, un consensus en République démocratique du Congo (RDC) à propos de l'usage des machines de vote censées être utilisées lors des élections du 23 décembre prochain.

Au terme de leur visite (5-7 octobre), les 15 membres du Conseil ont "appelé à trouver les voies d’un consensus le plus large possible, par le dialogue, permettant de créer les conditions d’élections réellement crédibles et transparentes se déroulant dans un climat apaisé", a déclaré l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre, lors d'un point de presse à Kinshasa.

"Le Conseil de sécurité n'est pas ici pour donner des leçons au gouvernement", a nuancé le représentant de la Guinée équatoriale affirmant que la délégation a reçu samedi des "assurances" de la part du président Joseph Kabila sur la tenue des élections le 23 décembre "sans financement extérieur".

Kabila n'a fait aucune déclaration au terme de l'entretien avec les 15 ambassadeurs ou délégués au palais présidentiel.

Avant cette rencontre, les diplomates se sont entretenus avec les leaders de l'opposition qui leur ont demandé de "ne pas céder au chantage à la souveraineté du gouvernement sans légitimité de Kabila".

Dans leur mémorandum, dont Anadolu s'est procuré d'une copie, les opposants Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Freddy Matungulu ont demandé aux 15 de "reconduire le mandat" de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), alors que Kinshasa exige le début d'un retrait "progressif et rapide" de cette mission du territoire congolais.

Le Comité de coordination, un collectif populaire de l'Eglise catholique congolaise a lancé, dimanche dans le pays, une campagne pour exiger l'abandon de ces machines et le nettoyage du fichier électoral qui comporte officiellement plusieurs millions d'électeurs enregistrés avec des irrégularités ( sans photos, ni identité complète, ni empreintes ou signatures).

Ce comité, ainsi qu'une partie majeure de la société civile et de l'opposition exigent un vote manuel.

De fabrication sud-coréenne, ces machines se présentent sous forme d'un écran tactile disposant d'une imprimante, permettant d'éditer le bulletin de vote après le choix de l'électeur.

Un lot important de ces outils controversés a été réceptionné dimanche par la Commission électorale au port de Matadi dans l'ouest de la RDC.

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