AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le bilan du naufrage, survenu mardi sur la rivière Mongala dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), est passé à 50 morts après repêchage de 20 corps au cours des dernières 48 heures, a-t-on appris d'un député de la région.

Le bilan initial, communiqué mardi, de la catastrophe était de 30 morts et plusieurs disparus, comme l'avait rapporté Anadolu.

"Les équipes locales de secours ont repêché 20 corps mardi et mercredi. Ce jeudi, nous avons fait un décompte de 50 corps déjà repêchés des eaux", a déclaré à Anadolu le député Léon Mondole, représentant des élus de la province de Mongala traversée par la rivière.

Le naufrage a eu lieu mardi vers 1h GMT, lorsqu'une baleinière privée surchargée de passagers et de marchandises tentait d'accoster au niveau du village de Binga dans la localité de Mongala.

"30 autres personnes ont été sauvées par miracle", a ajouté l'élu affirmant qu'aucun secours n'est venu des autorités provinciales ou nationales.

Le propriétaire de la baleinière et tout son équipage qui avait pris fuite après le naufrage "ont été arrêtés par la police", a déclaré, jeudi, à Anadolu le colonel Édouard Mungweso, chef adjoint de la police dans la province de Mongala.

"En plus d'avoir mis sa vétuste baleinière en navigation durant les heures interdites, le propriétaire sera poursuivi pour avoir négligé les vies humaines en les transportant sans mesurer les risques", a ajouté l'officier.

Les naufrages sont fréquents et meurtriers en RDC, tant sur les lacs que sur les fleuves ou les rivières en raison du non-respect des règles de navigation et du mauvais état des voies et engins de navigation.

Ils sont également dus à la surcharge des embarcations. Une mesure gouvernementale interdit aux baleinières (embarcations de fortune) de naviguer la nuit sur les eaux congolaises, mais cette dernière est peu respectée.

Longue de 370 kilomètres, la rivière Mongala est un affluent du fleuve Congo, long de 4700 kilomètres et qui se jette dans l'océan Atlantique.