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RDC/mandat d'arrêt contre Katumbi: une "plaisanterie de mauvais goût" selon ses alliés

-Le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, avait annoncé jeudi qu'un mandat d'arrêt international a été émis contre l'opposant en exil Moïse Katumbi, considéré comme "fugitif" par la justice congolaise.

Nadia Chahed  | 17.08.2018 - Mıse À Jour : 17.08.2018
RDC/mandat d'arrêt contre Katumbi: une "plaisanterie de mauvais goût" selon ses alliés

Congo, The Democratic Republic of the


AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Les partisans de l'opposant congolais , Moïse Katumbi, ont qualifié de "plaisanterie de mauvais goût" le mandat d'arrêt international émis par la justice congolaise contre leur leader.

Le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, avait annoncé jeudi qu'un mandat d'arrêt international a été émis contre l'opposant en exil Moïse Katumbi, considéré comme "fugitif" par la justice congolaise.

"On ne peut qu’en rigoler car c'est une belle pièce de théâtre. Comment un fugitif venu jusqu’ à la frontière n'a pas pu être arrêtés? Ce mandat est une plaisanterie de mauvais goût", a noté dans une déclaration à Anadolu, Delly Sesanga, secrétaire général d "Ensemble pour le changement", la plate-forme électorale de Katumbi.

S'exprimant, vendredi, sur les ondes de la radio onusienne ( Radio Okapi), l'avocat français de Katumbi Me Dupont Morretti a qualifié ce mandat d'une "parodie de justice" et de "plaisanterie internationale".

"L’ONU a demandé à l’Etat congolais de protéger Moïse Katumbi et de ne pas l’arrêter. Je ne sais pas où ce mandat d’arrêt va mener. On a tout fait pour l'empêcher de participer au processus électoral démocratique pour une affaire immobilière sans fondement", a-t-il déclaré.

Ex-proche du président Kabila passé à l’opposition fin 2015, Katumbi a quitté son fief Lubumbashi (Sud-est) en mai 2016 pour des raisons médicales.

Il a été condamné en son absence à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière dont il conteste le fondement.

Une juge réfugiée en France avait affirmé avoir prononcé la condamnation contre Katumbi sous la pression de Kinshasa.

L'homme d'affaires est aussi poursuivi pour "atteinte à la sûreté de l’État" dans une affaire de recrutement présumé de mercenaires étrangers. La Cour de Cassation a renvoyé cette affaire au 10 octobre prochain.

Aux côtés de Félix Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, Katumbi est l'un des principaux challengers du scrutin présidentiel du 23 décembre en RDC, Selon un récent sondage publié par le Groupe d’Études sur le Congo (GEC).

Interdit de rentrer dans son pays, l'opposant et ex-gouverneur de la richissime province du Katanga n'a pas pu déposer sa candidature à la présidentielle. Sa plate-forme électorale "Ensemble pour le changement" a saisi le conseil d'Etat pour permettre à la Commission électorale de recevoir la candidature de l'opposant.

La commission électorale nationale indépendante ( CENI) a annoncé avoir reçu 25 candidatures à la prochaine présidentielle dont celle d'Emmanuel Ramazani Shadary, le "dauphin" du président sortant, Joseph Kabila.


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