Afrique

RDC : L'opposant Moise Katumbi porte plainte contre Kinshasa auprès de l'ONU

Cette démarche pourrait aboutir à la saisine de l’Union Africaine et des Nations Unies pour obtenir une protection, déclare l'avocat de l'opposant

Qualid Filsde Mohamed Chine  | 03.06.2017 - Mıse À Jour : 03.06.2017
RDC : L'opposant Moise Katumbi porte plainte contre Kinshasa auprès de l'ONU

Kinshasa

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

L’opposant congolais Moise Katumbi déclaré candidat à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) a déposé vendredi une plainte contre le régime de Kinshasa auprès du conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, a rapporté un correspondant d’Anadolu.

« Cette plainte déposée ce matin part du constat que le pouvoir congolais a mis en place délibérément, pour écarter Katumbi du processus démocratique, des affaires, considérées familièrement comme des affaires bidons » a déclaré au cours d’une conférence de presse suivi à partir de Kinshasa, Me Dupond-Moretti, avocat de Moïse Katumbi.

La plainte a été déposée après que « toutes les voies de recours internes n’ont pas pu être exercées parce que de facto on (Kinshasa) a interdit à Moïse Katumbi de pouvoir le faire ni de rentrer physiquement au pays » a expliqué Dupont-Morreti justifiant que cette requête auprès de l’ONU vise à ce qu’une « enquête soit diligentée pour que le monde entier puisse constater comment Kabila se comporte ».

Cette démarche pourrait aboutir à la saisine de l’Union Africaine et les Nations Unies pour obtenir une protection de son client, a indiqué l’avocat notant que ce dossier implique Moïse Katumbi et la RDC.

La veille, Moise Katumbi annonçait dans un communiqué dont Anadolu a eu copie, que cette plainte fait suite « à l’acharnement continu du pouvoir congolais contre sa personne et ses proches ».

Ancien gouverneur de la richissime province du Katanga dans le Sud-est de la RDC et proche influent du président Joseph Kabila, Moise Katumbi est passé dans les rangs de l’opposition depuis septembre 2015 après avoir accusé Kabila de manœuvrer pour rester au pouvoir au delà de son dernier mandat.

L’opposant avait été condamné en Juin 2016, à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’un immeuble appartenant à un citoyen grec et attend comparaitre devant la justice congolaise pour une affaire de recrutement de mercenaires.

Un rapport « confidentiel » adressé au président Joseph Kabila en fin mars dernier par une commission des évêques de l’Eglise catholique missionnés par le pouvoir et l’opposition au moment où ils assuraient la médiation dans les négociations de sortie de crise notait que la condamnation de Katumbi est une « mascarade ».

Les prélats avaient alors recommandé à Kabila et à la justice "le retrait" de la décision d'arrestation immédiate de Katumbi et "son retour en homme libre afin qu'il exerce ses droits civils et politiques" en RDC.

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