RDC: L'opposant Katumbi promet de recourir à la rue pour déloger Kabila
-Si les élections ne seront pas tenues avant la fin de l'année comme prévu par l'accord du 31 décembre 2016.

Congo, The Democratic Republic of the
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
L’opposant congolais et candidat déclaré à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), Moïse Katumbi, a déclaré, mardi, qu'il fera appel à la rue pour déloger le président Joseph Kabila, dans le cas où les élections dont la présidentielle ne se tiendraient pas avant la fin de l'année comme prévu dans l'accord politique du 31 décembre 2016.
"S’il n’y a pas élections, Nous allons le chasser, nous allons faire appel à la rue, parce que la constitution le permet, le président Kabila doit partir le 31 décembre", a déclaré Katumbi dans une interview à la télévision française "France 24".
Katumbi a, par ailleurs, dénoncé un "coup d’Etat constitutionnel" en cours.
Il s'est, d'un autre côté dit opposé à toute poursuite judiciaire contre Kabila et son entourage, "s’il acceptait de quitter le pouvoir" à cette date.
L’opposant congolais a, également, annoncé qu’il "préparerait" son retour en RDC pour "sauver un peuple entrain de souffrir".
Demeuré au pouvoir au delà de son dernier mandat arrivé à terme le 19 décembre dernier, Joseph Kabila, 46 ans, est accusé par l’opposition de manœuvrer pour reporter "indéfiniment" l’élection présidentielle.
le diplomate américain Herman Cohen avait affirmé, lundi, dans un tweet avoir rencontré Kabila en marge de la 72 ème Assemblée générale de l’ONU qui a "refusé de lui rassurer qu’il ne briguera pas un troisième mandat présidentiel".
L’opposant Moise Katumbi a été gouverneur de la province du Katanga (Sud-est) et un allié de Joseph Kabila, avant de basculer dans l’opposition en septembre 2015, reprochant à Kabila de vouloir violer la constitution, en tentant notamment de briguer un troisième mandat.
Sa décision de rejoindre l’opposition a été suivie par des ennuis Judiciaires. Depuis mai 2016 s’est exilé en Europe après avoir été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat dans une affaire de recrutement présumé de mercenaires.
Un mois après son exil, il a été condamné à trois ans de prison ferme dans une affaire controversée, de spoliation immobilière. L’opposition et l’Eglise catholique ont depuis, dénoncé un "acharnement" du pouvoir contre l’opposant.
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