Afrique

RDC: Libération de 33 militants "anti-régime" arrêtés le 30 septembre dans l'Est

Des centaines de manifestants avaient manifesté dans les différentes grandes villes du pays "pour dire non à la présidence à vie de Kabila et exiger les élections avant la fin de cette année".

Esma Ben Said  | 03.10.2017 - Mıse À Jour : 03.10.2017
RDC: Libération de 33 militants "anti-régime" arrêtés le 30 septembre dans l'Est

Congo, The Democratic Republic of the

AA/Goma (RDC)/Fiston Mahamba

Le parquet de grande instance de la ville de Goma, dans l'Est de la RDC, a libéré mardi trente trois militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) arrêtés le 30 septembre dernier, a appris Anadolu auprès de ce mouvement pro-démocratie.

Ces militants participaient à une manifestation interdite par les autorités locales, appelant la commission électorale à convoquer l'électorat à trois mois de l'expiration du délai prescrit par l'accord de la Saint Sylvestre pour l'organisation des élections présidentielles.

Dans un communiqué publié après cette libération, le mouvement citoyen Lutte pour le changement indique qu'aucune charge n'a été retenue contre les militants libérés. "Le procureur a donné seulement l'ordre de les libérer, précisant que leur dossier était vide", note le document dont Anadolu a reçu copie.

"La lutte continue et l'alternance doit se faire au sommet de l'État cette année 2017" appelle la Lucha dans son communiqué ajoutant qu'elle programme, dans les jours à venir, de grandes manifestations publiques pour contraindre le pouvoir actuel et plus particulièrement le chef de l'État Congolais Joseph Kabila à quitter le pouvoir en décembre prochain.

"Au total trente troispersonnes dont quatre ont été arrêtées par les éléments de la police qui les avait embarqué brutalement dans un véhicule" avait déclaré à Anadolu Ghislain Muhiwa, militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement, Lucha, précisant que les militants arrêtés manifestaient devant le siège de la commission électorale nationale indépendante en ville de Goma.

Une dizaine d'autres militants membres du collectif d'actions de la société civile qui manifestaient pour la même cause avaient été arrêtés à Kisangani, dans le nord-est du pays, avant d'être relâchés le lendemain par la police.

Trois mois avant la fin du délai accordé au régime actuel par l'accord du 31 décembre 2016, obtenu sous l'égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo, le collectif d'actions de la société civile, une synergie de mouvements citoyens et des organisations de la société civile avait appelé à des manifestations dans dix grandes villes de la RDC afin d'exprimer le mécontentement du peuple à l'égard du gouvernement Congolais et de la commission électorale nationale indépendante, qui ne prouvent pas la volonté d'organiser les élections avant la fin de l'année en cours.

Ce collectif estime qu'il est encore possible de tenir les élections tel qu'est prévu par l'accord de la Saint Sylvestre, seule feuille de route consensuelle sur la gestion du pays après l'expiration du dernier mandat de Joseph Kabila.

Pour ce faire, ce collectif a publié en début du mois de septembre une proposition du chronogramme électoral qui était dans son mémorandum à déposer samedi dans les différentes représentations de la centrale électorale nationale.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
RDC
Bu haberi paylaşın