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RDC : le sénat dans le viseur de Tshisekedi

- Une séance plénière est convoquée pour ce jeudi 4 février pour destituer l'actuel président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, et installer le doyen d'âge.

Lassaad Ben Ahmed  | 03.02.2021 - Mıse À Jour : 03.02.2021
RDC : le sénat dans le viseur de Tshisekedi

Congo, The Democratic Republic of the

AA - Kinshasa - Pascal Mulegwa

Le secrétaire général du Sénat congolais, Gilbert Kikudi, a convoqué une plénière pour ce jeudi 4 février 2021 pour « identifier et installer le doyen d’âge » alors que le Sénat avait juste clôturé, mardi, sa session extraordinaire sous fortes tensions.

Le lancement de cette procédure intervient au lendemain du refus de son président de faire examiner des pétitions visant à l’évincer ainsi que 5 autres de ses collègues qui dirigent la chambre haute du parlement congolais.

« En application des dispositions de l'article 28 alinéa 5 du règlement intérieur du sénat, les honorables sénateurs sont invités à prendre part à la séance plénière de ce jeudi 04 février 2021 à 10 Heures dans la salle des conférences internationales du Palais du peuple. Ordre du jour : identification et installation du doyen d'âge », souligne le communiqué du secrétaire général du Sénat.

Le président du sénat, Alexis Thambwe Mwamba, proche de l’ancien président Joseph Kabila est non seulement visé par l’une des pétitions signées, en majorité, par des sénateurs du même camp politique que lui, mais aussi par le parquet général qui l’accuse d’avoir détourné au moins 3 millions de dollars.

Le président du sénat a rejeté ces accusations, affirmant que les fonds avaient été logés dans le compte du trésor. Quant aux pétitions, il est apparu impassible devant la presse affirmant que : « Ce n’est pas la fin du monde ».

La RDC dont les autorités se vantent d’avoir organisé une passation pacifique du pouvoir en janvier 2019 après 18 ans de règne de Joseph Kabila, connaît une transhumance de sa classe politique, sur fond de renversement de la majorité pro-Kabila en faveur du président Tshisekedi.

Après avoir menacé de dissoudre l’Assemblée nationale, le président a nommé un ancien pro-Kabila ( NDLR : Modeste Bahati Lukwebo) qui a fini par obtenir l’adhésion de la majorité des députés dans le projet d'«union sacrée » de Tshisekedi qui avait été proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, sans pour autant gagner les législatives.

Cette nouvelle majorité que la société civile critique d’avoir été obtenue à coup de billets de banque, a renversé le gouvernement constitué en majorité de ministres pro-Kabila.

Tshisekedi entend nommer un gouvernement après avoir obtenu les ralliements des opposants Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.

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