AA / Istanbul / Mariem Njeh

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé, lundi, la suspension immédiate de leur porte-parole, le général-major Sylvain Ekenge. La hiérarchie militaire a condamné ses récents propos tenus à la télévision nationale, jugés stigmatisants à l'égard de la communauté Tutsi.

Dans un communiqué officiel, publié lundi, le chef d'état-major général des FARDC a tenu à préciser que ces déclarations ne « reflètent en rien la position officielle » de la RDC, ni celle du président Félix Tshisekedi ou du gouvernement.

« Ils sont incompatibles avec les valeurs républicaines et les missions constitutionnelles dévolues aux FARDC », souligne le commandement de l'armée, marquant ainsi sa désapprobation totale.

Cette sanction fait suite à une intervention médiatique controversée durant laquelle l'officier général a déclaré samedi sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) : « Lorsque vous épousez une femme tutsi, il faut faire attention », un discours qui a provoqué une polémique.

À l'international, cette prise de parole a également suscité des réactions. Maxime Prévot, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Belgique, a souligné dimanche sur le réseau social américain X qu’il est « extrêmement choqué », qualifiant ces propos d'« indignes d'un représentant officiel ».

« Tout discours de haine doit être rejeté en toutes circonstances. La concorde nationale ne peut se construire que dans un esprit d’inclusion de toutes les communautés », a ajouté le ministre belge.