AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

L’historique et principal parti de l’Opposition en République démocratique du Congo (RDC) a lancé mercredi une campagne de mobilisation « générale » à Kinshasa pour faire partir le président Joseph Kabila « avant » le 31 Décembre 2017, a rapporté le correspondant d’Anadolu.

«Je lance officiellement la campagne de mobilisation générale. Chacun dans son coin avec des mégaphones, sifflets, rameaux sans craindre qui que ce soit pour pousser définitivement Kabila vers la porte de sortie avant le 31 décembre », a déclaré au cours d’une matinée politique au siège du parti, Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS), parti dont le leader Etienne Tshisekedi est mort le 1 er février dernier en Belgique à 84 ans.

Le parti a rejeté le calendrier électoral publié dimanche par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), programmant l’élection présidentielle couplées aux législatives, nationales et provinciales pour le 23 décembre 2018.

A l’unisson des principaux regroupements de l’Opposition, le parti a exigé des élections le 30 Juin 2018.

Les Etats-Unis et la France ont salué la publication de ce calendrier exigeant qu’il soit respecté, Mais Kabund a affirmé que l’UDPS « n’a rien à voir avec cette position » qu’il a qualifiée de « distraction ».

« De la même manière que Barack Obama avait demandé que les élections soient organisées au plus tard le 31 décembre 2016. Aujourd’hui, ils acceptent le calendrier qui prévoit les élections en 2018, ils sont juste en train de nous distraire et nous n’allons pas tomber dans leur piège », a tancé le responsable politique.

En réaction, le secrétaire général adjoint de la majorité présidentielle, Joseph Kokonyangi a, auprès d’Anadolu, estimé que vouloir chasser Kabila du pouvoir avant 2019, relève de la « folie ».

Le chef adjoint de la plateforme présidentielle a demandé à la Justice de se saisir « rapidement » de cette « pagaille » de l’Opposition qui vise, selon lui à « l’élimination physique », de Joseph Kabila afin d’instaurer une transition sans lui.

De son côté, la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) a indiqué mercredi à Kinshasa qu'elle « regrettait que les élections soient encore reportées », tout en affirmant qu’elle allait continuer à offrir son assistance à la commission électorale pour organiser les élections « comme prévu » dans le calendrier dévoilé dimanche.