Afrique

RDC : Le parti au pouvoir en Afrique du sud redoute un "possible chaos"

- Kinshasa refuse toute ingérence

Lassaad Ben Ahmed  | 19.09.2018 - Mıse À Jour : 20.09.2018
RDC  : Le parti au pouvoir en Afrique du sud redoute un "possible chaos"

Congo, The Democratic Republic of the

AA / Kinshasa / Pascal Mulegwa

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud a exprimé ses inquiétudes d'un "possible chaos" en République démocratique du Congo (RDC) suite à une réunion avec six dirigeants de l'opposition congolaise, mardi à Johannesburg.

Dans un communiqué cosigné par les présents à cette réunion, l'ANC "a exprimé des inquiétudes sur la situation qui prévaut en République démocratique du Congo qui, si elle n'est pas maîtrisée en urgence, pourrait conduire au chaos, à l'instabilité et à la violence".

Le texte a été adopté par l'ex-président de l'assemblée nationale, Vital Kamerhe, ainsi que par Martin Fayulu , Felix Tshisekedi , l'ancien premier ministre, Adolphe Muzito, tous candidats confirmés à la présidentielle du 23 décembre.

Le communiqué porte également les signatures de l'ex vice-président congolais Jean-Pierre Bemba et l'ex gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, tous deux écartés définitivement de la course à la présidentielle.

Les six hommes ou leurs représentants ont rencontré une délégation de l'ANC, conduite par son secrétaire général, Ace Magashule à Johannesbourg.

Le parti de Nelson Mandela "soutient le principe d'élections libres, équitables, inclusives et pacifiques en RDC", ajoute le communiqué dans lequel l'influent parti demande au gouvernement sud-africain "de s'engager avec le gouvernement de la RDC et la Communauté pour le développement de l'Afrique australe" au respect du protocole électoral de la SADC.

Ce protocole signé début 2016 entre les 15 pays membres de la Communauté promouvoit la tenue et l'observation d'élections démocratiques, fondées sur les principes et les valeurs partagés de la démocratie, la règle de la loi, et le respect des droits humains.

"Nous sommes lassés de nous répéter que nous ne voulons pas d'ingérence extérieure dans la matière électorale. Nous avons refusé d'accréditer l'envoyé spécial du président Ramaphosa en RDC, ce ne sont pas des pressions d'un parti politique que nous allons considérer", a réagi, mercredi, auprès d'Anadolu le professeur Kikaya Bin Karubi, le conseiller diplomatique du président Joseph Kabila.

"Ce communiqué flatteur ( pour les opposants congolais) du parti présidentiel en Afrique du Sud n'aura aucun effet sur le processus qui est déjà en marche. Ces opposants sont sur une piste perdue", a-t-il ajouté mettant en garde contre le parti sud-africain contre toute "manipulation".

A trois mois du triple scrutin du 23 décembre, l'opposition congolaise et une frange de la société civile contestent l'usage programmé des machines à voter et exigent la radiation de plusieurs millions d'électeurs "fictifs" sur les listes électorales.

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