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RDC : Le chef d’un mouvement politico-religieux lance un ultimatum à Joseph Kabila

- Récemment évadé d'une prison de Kinshasa, Ne Mwanda Nsemi a fixé le 7 août comme ultimatum pour que "les Rwandais et Joseph Kabila" quittent la République démocratique du Congo (RDC).

Mohamed Hedi Abidellaoui  | 28.06.2017 - Mıse À Jour : 29.06.2017
RDC : Le chef d’un mouvement politico-religieux lance un ultimatum à Joseph Kabila

Kinshasa


AA/ Kinshasa/ Pascal Mulegwa


Le chef du mouvement politico-religieux, Bundu Dia Kongo, récemment évadé de la prison de Makala à Kinshasa, a lancé un ultimatum au président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a expiré le 19 décembre dernier.

Un délai qu’il a fixé pour que "les Rwandais et Joseph Kabila" quittent la République démocratique du Congo (RDC), a-t-il indiqué dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et consultée par Anadolu.

L'ancien député Ne Mwanda Nsemi, de son vrai nom Zacharie Badiengila, recherché par Kinshasa a accusé les autorités congolaises de faire obstruction à la justice, notamment sur les violences dans le Kasaï et lancé un appel à la désobéissance civique.

"Le lundi 7 août, nous serons intraitables, nous appliquerons la loi de la justice divine Œil pour œil […] et pour éviter ça, je demande au peuple rwandais d’appeler les Rwandais à rentrer au Rwanda avant le 7 août 2017 ", menace le gourou filmé vêtu d’un boubou jaune et coiffé d’un bandeau rouge.

Il estime que les Rwandais sont encore 3 000 à œuvrer "pour la colonisation de la RDC" et réclame en outre, le "départ du président Kabila" qu’il juge "illégitime", sur la base d’une vieille rumeur selon laquelle le chef de l'Etat congolais " serait de nationalité "rwandaise".

Le gourou traqué par la justice congolaise pour notamment xénophobie et outrage au président Kabila prône enfin, le rétablissement du royaume Kongo, un royaume qui a connu son apogée vers le XVIe siècle et dont la superficie s'étendait de l'océan Atlantique jusqu'à l'ouest de la rivière Kwango à l'est, et du fleuve Congo jusqu'à la rivière Loje au sud.

En début d’année, il avait appelé à un assaut populaire contre le chef de l’Etat congolais après une tentative de rapprochement en fin 2016.

Cette menace à laquelle Kinshasa n’a pas encore réagi intervient pendant que la RDC traverse depuis plusieurs mois une crise politique due à la non tenu de l’élection présidentielle dans les délais, en novembre 2016.

L‘Église catholique a appelé, la semaine dernière, le peuple congolais à se préparer pour des manifestations pacifiques afin d’obtenir l’organisation des élections, dont la Présidentielle en décembre 2017, conformément à un accord politique de sortie de crise signé, en décembre dernier, par l’opposition et le camp présidentiel.

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