Afrique

RDC : la Monusco annonce le déploiement d'unités spéciales dans l’Est

-En réponse aux mobilisations populaires visant ses casques bleus accusés d'inefficacité.

Nadia Chahed  | 15.04.2021 - Mıse À Jour : 15.04.2021
RDC : la Monusco annonce le déploiement d'unités spéciales dans l’Est

Kinshasa

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Après une semaine d’intenses mobilisations populaires contre la présence des casques bleus accusés d’inefficacité face aux massacres des civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), la cheffe de la mission onusienne dans ce pays a annoncé, jeudi, le déploiement de forces spéciales pour appuyer l’armée congolaise dans ces régions ensanglantées.

« Nos militaires sont en train de déployer quatre unités mobiles, plus réactives, plus rapides, plus flexibles, qui leur permettront de mieux soutenir les opérations de l’armée congolaise », a déclaré la guinéenne Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la MONUSCO.

Bintou Keita s'exprimait lors d’un point de presse à son arrivé, jeudi, à Beni ( Nord-Kivu) où des milliers de civils ont été tués dans un cycle de massacres depuis 2014.

Ces crimes sont attribués par l’ONU et le gouvernement congolais aux combattants du groupe armé d’origine ougandaise, forces démocratiques alliés (ADF) présents dans cette partie congolaise depuis 1995.

« Notre personnel policier et civil va intensifier son engagement avec la population, y compris avec ceux qui nous critiquent, pour identifier tous les domaines où nous devons et nous pouvons faire des progrès, notamment nos systèmes d’alerte », a promis Keita nommée en janvier dernier à la tête de la mission onusienne en RDC.

Elle a, en outre, appelé les « politiciens qui pensent se faire élire ou réélire en 2023 » à décréter une « trêve partisane » devant « l’immensité des souffrances de la population.

Condamnant les violences dont sont victimes les casques bleus et le personnel humanitaire de l'ONU dans plieurs villes de l’Es congolais, Keita a souligné que "les menaces, les intimidations et la violence sont inacceptables et dans un Etat de droit, susceptibles de poursuites judiciaires. Elles sont non seulement inacceptables mais totalement contre-productives".

La veille, son adjoint en charge des opérations et protection des civils, Kassim Diagne, a été la première autorité onusienne dans le monde à relever des « manquements » dans l’exécution du mandat de cette mission dans l’Est congolais où les Nations Unies ont répertorié plus de 120 groupes armés actifs. Le plus sanglant est l’ADF depuis 2014.

Les Etats-Unis ont affirmé que ce groupe armé est un mouvement terroriste affilié à Daesh. Les Nations Unies prennent cette déclaration avec réserve et n’ont jamais confirmé cette thèse.

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