RDC : la garde Républicaine réquisitionnée pour assurer la sureté à Lubumbashi
Cette unité spéciale de commando vient appuyer d’autres forces de sécurité pour toute éventualité d’attaques des miliciens Bakata – Katanga.

Congo, The Democratic Republic of the
AA – Kinshasa – Pascal Mulegwa
Le président congolais Felix Tshisekedi a réquisitionné l’unité chargée de sa protection pour assurer la sûreté à Lubumbashi, dans le sud–est de la République démocratique du Congo (RDC) où des membres d’une milice sécessionniste multiplient les attaques armées, a-t-on appris de sources concordantes lundi.
Ce sont 1.800 nouveaux éléments qui ont été affectés par la Garde Républicaine (GR), samedi et dimanche, dans la ville de Lubumbashi, deuxième grande ville du pays et chef – lieu de la riche province minière du Haut – Katanga.
Le Commandant de la GR, le général major Christian Tshiwewe, a personnellement effectué le déplacement de Lubumbashi, pour accompagner ce régiment spécial « pour restaurer la paix », a-t-il indiqué dans un reportage diffusé par la télévision d’Etat, la RTNC.
Cette unité spéciale de commando vient appuyer d’autres forces de sécurité pour toute éventualité d’attaques des miliciens Bakata – Katanga.
Pour marquer leur présence, des troupes de la GR ont déferlé, dimanche, dans plusieurs artères de la ville, où s’était replié depuis mi- décembre l’ancien président Joseph Kabila, dégarni de sa majorité parlementaire par son successeur Felix Tshisekedi.
Pour rappel, la dernière attaque robuste des miliciens séparatistes contre Lubumbashi remonte au 11 février courant. Deux sites d’armes avaient été pris d’assaut. Les affrontements entre insurgés et forces de sécurité avaient fait 11 morts dont 6 insurgés, 4 du côté des forces gouvernementales et un civil, selon un bilan officiel.
- Kabila quitte Lubumbashi
Par ailleurs, Kabila a quitté Lubumbashi, dimanche soir, pour une visite de trois jours Abu Dhabi aux Emirats arabes unis « Honorant une invitation de longue date », a déclaré son conseiller diplomatique, Kikaya Bin Karubi.
D’autres sources ont parlé d’un voyage pour de raisons médicales.
Kabila a quitté le pays dans un contexte marqué par le renversement de la situation politique en faveur de son successeur Felix Tshisekedi qui avait accédé à la présidence de la République, début 2019, sans disposer d’une majorité au parlement.
Tshisekedi a, en effet, obtenu le ralliement de deux ténors de l’opposition [Moise Katumbi et Jean – Pierre Bemba] et de plusieurs caciques, députés et sénateurs pro-Kabila.
Des proches de Kabila se sont vus progressivement destitués de leurs fonctions par des députés, en commençant par l’Assemblée nationale, le sénat et le gouvernement dirigée Sylvestre Ilunga.
Dernier épisode de ce revirement, Kabila s’est vu dégarnir des éléments de la garde républicaine qui assuraient sa sécurité et celle de ses biens depuis qu’il a quitté le pouvoir en janvier 2019.
C’est désormais la police qui est chargée d’assurer sa sécurité dans le pays.