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RDC: La chute des cours des matières premières compromet le financement des élections

Kinshasa ne pourra pas financer les élections (controversées) prévues en 2016 "avec l'argent des ménages si le cours du cuivre tombait à 2.600 dollars la tonne."

Esma Ben Said  | 03.02.2016 - Mıse À Jour : 03.02.2016
RDC: La chute des cours des matières premières compromet le financement des élections

Kinshasa

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

La chute des cours des matières premières pourrait compromettre le financement des élections en République Démocratique du Congo prévues fin 2016, a alerté Kinshasa qui affirme toutefois "pouvoir se passer de l’aide du Fonds monétaire international".

"Si le cours du cuivre tombe à 2.600 dollars la tonne et le baril de pétrole à 10 dollars et que toutes les entreprises minières ferment, soyez certains que nous n'allons pas financer les élections avec l'argent des ménages ni des impôts" a prévenu le premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo, lors d'une conférence de presse tenue mardi soir à Kinshasa.

Le chef du gouvernement a estimé qu’au cours de l’an 2016, les prix allaient "descendre davantage" du fait de la baisse de la demande chinoise ce qui aura "un impact direct" sur les recettes budgétaires du pays.

Malgré les difficultés financières, le Premier ministre a réaffirmé que "renouer" avec les institutions financières internationales n'était pas une priorité, "les performances économiques" du gouvernement se réalisant depuis longtemps "sans programme avec le FMI".

"Vous n'êtes pas malade et vous voulez voir le féticheur?", a questionné en ce sens Matata.

D’après le budget établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) les élections devront coûter près d’1.2 Milliards de dollars américains mais Kinshasa ne possède que 500 millions de dollars, selon le gouvernement qui souligne que la chute des cours des matières premières pourrait rendre difficile la mobilisation.

D’où la nécessité, selon M. Mponyo de se « réunir autour du dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila en vue de mettre au claire les questions électorales », notamment en ce qui concerne le calendrier, source d'un conflit avec l'opposition depuis plusieurs mois.

La RDC est en proie à une crise politique depuis la réélection de Kabila en novembre 2011.Au pouvoir depuis 2001, Kabila est accusé par l’opposition de chercher, par tous les moyens, et à l’instar d’autres dirigeants africains, à se maintenir au pouvoir au-delà du mois de décembre (date d’expiration de son dernier mandat), alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

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